La population du Sud-Kivu et celle de Bukavu en particulier, dans l’Est de la République démocratique du Congo se réjouit de l’installation du nouveau centre culturelle de création en commune de Bagira ; le centre Ecka. Ce nouvel espace culturel dédié à la jeunesse Sud-Kivutienne a ouvert ses portes avec la première édition du festival Rumba Parade, qui a duré trois jours, soit du vendredi 8 au dimanche 10 octobre 2021.
Lors d’une conférence de presse tenue le mercredi 06 octobre 2021, Monsieur Joyeux Kabojo, Directeur de l’Espace Culturel Kwetu Art (Ecka), a fait savoir que l’objectif principal dudit centre est de créer un espace culturel congolais indépendant et fédérateur d’artistes et d’organisations culturelles et artistiques pour une production de qualité à travers la promotion des artistes.
Kabojo appelle les habitants de la province du Sud-Kivu en général et les artistes de Bukavu en particulier, de s’approprier cet espace culturel de création.
ECKA, une case de départ ?
A Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu, en dépit des talents et la créativité de plusieurs artistes, ces derniers ont longtemps fait face à un manque d’espace culturel. Des opérateurs culturels ont longtemps fustigé le fait que des centres existants ont été vendus et d’autres transformés à autre chose.
Cette situation justifie la frustration des talents artistiques qui naissent et s’arrête à mi-chemin, malgré des efforts de s’organiser en associations ou en entreprises en vue de transformer leur talent en métier.
Les salles fréquentées par les artistes à Bukavu, par exemple, ne leur offrent pas la facilité d’accès. Avec une capacité d’accueil de 100 personnes, la petite salle de l’Institut Français qui servait de refuge de temps en temps, ne sert que pour ses propres activités.
La plus grande salle de la ville, celle du collège Alfajiri des missionnaires Jésuites est presque inaccessible. Non seulement le loyer est cher, mais aussi, les conditions sont énormes et la disponibilité dépend de ses responsables.
D’aucuns estiment que l’Espace ECKA nouvellement construit, est une initiative de plus en province pour que la culture congolaise redore son image.
Un vrai carrefour des artistes pour développer des talents
Désormais, les habitants de la ville de Bukavu ont un espace où des activités culturelles seront organisées. Un espace de développement des talents. Seront au rendez-vous, le concours d’éloquence, les représentations théâtrales, les concerts, les déclamations des poèmes, la comédie musicale, etc., précisent Joyeux Kabojo.
Notre source ajoute que plusieurs activités seront organisées dans ce centre notamment le cinéma, les spectacles, la formation et la lecture. Selon lui, ce centre est un espace de cadre d’expression et de réorganisation de l’action culturelle de la ville de Bukavu.
Pour rappel, ce projet a été possible grâce à l’appui du gouvernement provincial à travers le ministère de la culture et celui de l’enseignement primaire et secondaire, la coopération Suisse et d’différents autres partenaires.
L’ouverture officielle du centre ECKA, signée par la Rumba Parade
Un festival dénommé Rumba Parade, qui a duré trois jours, à partir du vendredi 8 octobre 2021, a contribué au lancement officiel du centre ECKA.
Sous une bonne ambiance avec des tubes signées par les précurseurs de la musique congolaise, cette activité pilotée par le centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa, a connu la participation des plusieurs personnalités venues de différentes contre de la ville de Bukavu et d’ailleurs.
Des participants à cette toute première activité dans ce centre, parlent d’un retour dans le temps. Ils affirment qu’à travers la Rumba, ces artistes de Bukavu, ont fait revivre ceux des années 1960.
« C’est un espace exceptionnel au pays, car il est congolais et géré par un consortium d’organisation civiles congolais avec un appui de l’Etat congolais. » a déclaré Joyeux Bin Kabojo.
Il sied de noter que l’espace ECKA est une initiative dirigée par un consortium culturel de Bukavu composé de comédie Club; Sighted Desing, Uwezo Afrika Initiative, 3 TAMIS; ProdAfrica et Mosaïque Asbl.
Une bonne chose vraiment