La vigilance des braves étudiants de l’Université officielle de Bukavu a mis à nu et étouffé un plan de déstabilisation et une rébellion en gestation à Bukavu. Ils méritent d’être décorés pour honorer leurs actes de bravoure et de patriotisme.
Quelque chose était en gestation à Bukavu pour la semaine du 24-octobre-2021. Redoublez de vigilance et repérez tout comportement suspect bien à temps. Si possible, fouillez des bagages suspects. Et surtout, ne faites confiance à personne, ni à votre voisin. Le traumatisme collectif devait créer un mécanisme de survie et de suivi pour contrer la métamorphose des inciviques.
COMMUNIQUÉ À L’INTENTION DE LA POPULATION DE LA VILLE DE BUKAVU. pic.twitter.com/29HT0yIQAc
— Sud-Kivu | Gouvernorat (@GouvSudkivu) November 3, 2021
puis la confirmation de Denis Kadima à la tête de la CENI et l’assermentation pour officialiser l’installation de son directoire constitutif, le climat politique est devenu très délétère en RDC. Toutes les raisons avancées par les détracteurs semblent être farfelues. Toutes les étoiles seraient alignées et assurées en faveur du Président Félix. Il n’aura qu’à incardiner des loyaux partenaires autour de lui. À ce point, s’il est le ticket gagnant, il séduira la classe politique qui déteste se retrouver dans une position toxique de l’opposition. Le politique congolais préfère croquer le pouvoir à vif, car cela lui donne le prestige et des privilèges.
La faiblesse du Président Félix se retrouve surtout dans son entourage. Des individus qu’il aurait placés pour l’aider n’ont pas démontré à suffisance la maîtrise de la gouvernance pour un management centré sur les résultats et le bien-être social des congolais. S’il perd les élections, ça sera à cause surtout de cette faille. D’un autre côté, il est trop tôt pour émettre un avis. La politique est très muable. Rien ne peut être considéré comme un acquis.
Le paisible citoyen demeure résilient. Il continue à subir les conséquences sociales de l’instabilité politique. Les congolais ont compris que des individus malveillants ont gravité autour du pouvoir pour étouffer la matérialisation des programmes du gouvernement. Ces roitelets parachutés à l’hémicycle du pouvoir seraient déconnectés des préoccupations des citoyens. L’enjeu des élections de 2023 va être essentiellement tourné vers le bilan du social, l’état de siège, la gratuité scolaire, la lutte contre la corruption, le chômage, les conditions de vie misérable des congolais, le déficit de l’infrastructure et l’ouverture de la RDC vers le monde.
Un climat politique anxiogène
Les agitations actuelles ne sont pas le fruit du hasard. Elles sont la manifestation de l’incertitude économique et des ondes de choc provenant des coups bas des politiques. Au fur et à mesure que nous cheminons vers le temps des fêtes, cette poudrière risque d’être en surchauffe. Les familles congolaises détestent l’anxiété de manquer de nourritures à Noël et au Nouvel An. Le gouvernement de Sama
Lukonde devra trouver des solutions efficaces pour désamorcer les crises sociales qui commencent à se manifester.
Certains diront que la gestation de ces crises n’est que le fruit d’une démocratie cosmétique qui fustige l’égocentrisme, le narcissisme et la cupidité des notables prétentieux qui s’accrochent à la politique pour défendre des privilèges. Pourtant, la fin de la récréation a sonné. C’est le moment de leur réclamer le bilan. D’autres congolais ont compris que l’effectivité de la fracture entre le FCC et CACH n’a pas signifié le désamour entre le président Félix Tshisekedi et le président honoraire Joseph Kabila Kabange. Le président en exercice n’est pas une menace contre la sécurité de Kabila.
La résurgence active des groupes armés à l’Est doit réveiller les congolais pour une prise de conscience patriotique qui interpelle tous les congolais à la vigilance et à se mobiliser sans faille pour être des agents de renseignement parallèles qui renforcent la sécurité nationale. À défaut de devenir tous des militaires et certains des policiers, la RDC est en manque criant des ressources pour combattre ces forces négatives qui nuisent à l’émancipation de tous les congolais. Un appel à un service politico-militaire accessible à toute la jeunesse congolaise serait louable pour mettre un terme aux groupes armés qui torpillent les efforts du gouvernement et le développement de notre pays.
La faiblesse des coalitions politiques en RDC émane du fait de l’individualisme et de l’absence des chartes qui définissent les « responsabilisations ». D’une pluralité de partis politiques sans fondement politico-philosophique à une absence notoire de paradigme de gouvernance, les acteurs politiques congolais font tout croche, ou carrément refusent de suivre les procédures qui régulent les comportements et les actions politiques. Nous avons des politiciens parachutés qui n’obéissent qu’à leur mécanisme de survie et qui refusent de se soumettre aux lois. Ces genres d’attitude hypothèquent l’essence de la patrie et en même temps perpétuent des pratiques féodales révolues au 21 siècle.
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