Sud-Kivu : le peuple Shi appelé à dire non au sectarisme tribal

Rédaction Centrale
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« Depuis 1960 jusqu’à ce jour, les Bashi ont toujours été comme devant la scène politique, aucun Mushi n’est jamais arrivé réellement au sommet seul ». C’est par cette déclaration que Monsieur Gustave Bagayamukwe, vice-président du centre culturel Ndaro, appelle les Bashi à la cohésion afin d’espérer au relèvement de la province du Sud-Kivu et de la RD Congo en général.

Un appel lancé à l’occasion de la commémoration du premier anniversaire de la mort de l’ex vice-président du centre culturel Ndaro, le feu Étienne Bisimwa Bagayamukwe, le Samedi 29 janvier 2022, en la salle Concordia de l’archevêché de Bukavu.

Le centre Ndaro et la culture Shi

le centre culturel Ndaro est un cadre par excellence du peuple Mushi qui travaille sur la promotion des valeurs culturelles des Bashi.

« Le Mushi est par essence quelqu’un qui a vécu du ménage, donc le ménage était autosuffisant, il naît avec tout ce qu’il a dans sa parcelle, son lopin de terre. Il a les champs, il a de l’élevage, il produit sa bière là-bas, il a tout. Il n’allait voir le voisin que dans certaines circonstances comme au moment de naissance, de mariage, de deuil, mais en dehors de ça, le Mushi est par essence quelqu’un, qui a vécu du ménage», a renseigné Bagayamukwe.

« Un Mushi doit apprendre à vivre en cohésion avec les autres communautés »

Dans son allocution, Gustave Bagayamukwe, insiste sur la cohésion entre les Bashi. Pour lui, c’est depuis l’indépendance de la République Démocratique du Congo qu’il s’observe du sectarisme tribal dans le chef de Bashi.

« Nous avons pensé qu’il fallait rappeler les Bashi à la cohésion parce que qu‘à peine deux ou trois Bashi émergent de par leurs propres efforts, arrivés à un moment où il faut choisir l’un d’entre eux, ils se combattent et souvent et les autres récupèrent la place », a-t-il indiqué.

Dance traditionnelle Shi

Et d’ajouter, Gustave Bagayamukwe pense que les Bashi devraient laisser de côté leurs différents et unir les efforts afin d’espérer à leur émergence.

« Ils arrivent à deux, à trois parce qu’effectivement, nous avons des qualités qui sont les nôtres et qui font qu’on émerge par rapport à d’autres populations. Au moment où l’un devrait accepter que l’autre prenne la tête, c’est là où il y a le nœud du problème. Ils commencent à regarder, il est mushi d’où ? de Kabare? de Ngweshe? De Mwenga? De Wamungu, de Buhavu? Oubliant que les mushi ont la même histoire, les mêmes interdits, le même royaume. Cela ne fait pas avancer cette province. Raison pour laquelle nous appelons les Bashi à la cohésion », a-t-il interpellé.

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