Protocole de Maputo et avortement en RDC : L’évêque Francine Wa-Mwambi dénonce une loi contraire à la volonté de Dieu

Rédaction Centrale
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La République Démocratique du Congo avait ratifié en 2006 le protocole additionnel à la charte africaine des droits de l’homme et de peuples relatifs aux droits de femmes, qui autorise ces dernières à procéder à l’avortement sécurisé en cas de viol, inceste, agression sexuelle ou lorsque la santé physique ou mentale de la femme est menacée.

Cependant, ce protocole est loin de faire l’unanimité et fait l’objet d’une vive hostilité de la part de représentants religieux et organisations confessionnelles à l’instar de l’évêque Francine Wa-Mwambi, presidente provinciales des églises de réveille du Sud-Kivu, qui appelle la communauté à une prise de conscience collective face à une loi contraire à la volonté de Dieu qui insiste sur la valeur sacrée de toute vie humaine lors d’un entretien avec votre juardc.info, ce jeudi 10 février 2022.

A en croire ce serviteur de Dieu, l’avortement peu importe les raisons est contraire aux valeurs prônées par la Bible et astreint la femme d’être une citoyenne libre de souscrire au contrat sexuel qu’elle désire. Elle dénonce un protocole qui promeut le refus de la maternité, vante la liberté sexuelle mais également en contraste avec les valeurs africaines :

« En tant que servante de Dieu je n’étais pas contente car bibliquement c’est pas bien, d’abord dans le livre de genèse la bible nous dit que quand le seigneur avait mis l’homme et la femme dans le jardin d’Eden, il les a bénis et leur a donné l’autorisation de dominer, de régner, mais surtout de mettre au monde, d’être féconde et le seul moyen de se multiplier c’est quand la femme est enceinte et j’ai constaté que le protocole de Maputo est venu détruire une loi régi par Dieu », a-t-elle fait savoir.

C’est pourquoi l’évêque Francine Wa-Mwambi demande au gouvernement congolais et aux organisations féministes à une prise de conscience collective car il y a plusieurs manière de protéger la femme :

« Avec le protocole de Maputo, on a voulu montrer à la face du monde que les femmes décadent beaucoup par rapport à l’accouchement, c’est qui n’est pas vrai car dans notre pays, les femmes souffrent, mais dans plusieurs sens ; je me rend compte qu’on a voulu imiter les choses d’ailleurs sans tenir compte de notre culture africaine et congolaise. C’est déjà arrivé, mais moi je n’autorise pas à une femme de le faire », a-t-elle conclut.

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