Exploitation illicite des minerais au PNKB : les peuples autochtones-pygmées lancent un signal fort

Rédaction Centrale
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L’analyse de la situation de l’exploitation illicite des des minerais dans le Parc National de Kahizi-Biega (PNKB) a été une préoccupation majeure des peuples autochtones-pygmées réunies ce lundi 18 avril 2022, dans la ville de Bukavu, capitale du Sud-Kivu.

Devant la presse, ces organisations des peuples autochtones-pygmées, ont exprimé leur souci de la sauvegarde et de la protection de la biodiversité du Parc National de Kahizi-Biega, un site du patrimoine mondial.

Ces derniers disent regretter le fait que leurs efforts consentis pour la protection de ce qu’ils qualifient leur forêt de Kahizi-Biega, sont entrain d’être torpillés aujourd’hui par certains de compatriotes Bantous et certaines autorités provinciales. Pourtant, indiquent-ils, sont censés la protéger.

Ils fustigent le comportement du chef de site adjoint du PNKB qui serait en compagnie du Colonel adjoint chargé des opérations dans le secteur de Nyamunyunyi le samedi 29 mars 2022 à katasomwa, dans le groupement de Mubugu, chefferie de Buhavu pour l’installation d’une personnalité dite de la présidence de la République et une autre au compte de l’exécutif Provincial dans la carrière de Bileta à l’intérieur du PNKB.

Nos sources précisent que ces délégués s’étaient minis des matériels notamment des motos pompes, des sacs de farines, sacs des haricots, bâches, etc.

« Poursuivant avec sa dénomination, l’administrateur du territoire de Kalehe en charge des finances a confirmé que : ces hors la loi sont entrés dans la carrière Bitale le 22 mars 2022 », soulignent ces structures autochtones – pygmées dans leur déclaration lue par Patrick Nyamatomwa, point focal provincial.

Quelles recommandations de peuples autochtones-pygmées ?

Ces autochtones disent considérer et soutenir la déclaration de leurs frères Batwa de Kalehe le mercredi 13 Avril 2022, relative au rapport de Minority Rughts Group International (MRG) intitulé : « Purger la forêt par la force ». Ils demandent au Directeur Général de l’ICCN qu’une enquête mixte (PNKB/ICCN, Batwa et DDH) soit dillingentée pour élucider les actes de violence dont les peuples autochtones-pygmées se disent être victimes dans le Parc.

Ils demandent aux instances judiciaires de se saisir d’office de ce dossier afin que les auteurs impliqués soient punis sans distinction et conformément à la loi.

Les autochtones-pygmées recommandent au gouverneur du Sud-Kivu de redorer l’image de la province et de son gouvernement en place, en sanctionnant toutes les personnes impliquées dans ce dossier ; d’assurer protection à l’administrateur du territoire assistant de Kalehe en charge des questions économiques, finances et développement, monsieur Pascal Masikilizano, contre des menaces.

Notre source appelle les peuples autochtones-pygmées déguerpis du PNKB de rester vigilant et soudés afin de barrer la route à toute personne tant morale que physique qui tenterait de vouloir les diviser pour des fins égoïstes.

« Aux peuples autochtones-pygmées déguerpis du PNKB de soutenir et appuyer toute démarche tendant à soutenir positivement dans notre lutte de chaque jour, celle de protéger le PNKB et revendiquer les retombées de ses richesses à améliorer notre quotidien », recommandent-ils.

À lire : Sud-Kivu : Tout savoir sur les irrégularités de l’exploitation minière à Mwenga par des sociétés chinoises  

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