Sud-Kivu : l’UNESCO réunit les journalistes et les forces de l’ordre pour lutter contre les violences policières lors des manifestations publiques

Rédaction Centrale
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Donner aux forces de sécurité des outils à la fois théoriques et pratiques leur permettant d’exercer leur mission de maintien de l’ordre dans le respect des droits de l’homme, de la liberté d’expression et de la sécurité des tel est l’objectif d’un atelier de trois jours, organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à partir de ce mardi 10 au jeudi 12 mai 2022, à l’hôtel mont Kahuzi, en commune d’Ibanda, dans la ville de Bukavu.

Cette session de formation et d’échange tenue en qui réunit des journalistes, des autorités militaires et policières, des acteurs de la société civile et défenseurs des droits humains s’inscrit dans le cadre de l’appui de l’UNESCO à la liberté de la presse. Les participants débattent au sujet de « l’exercice de la liberté de presse face aux impératifs de maintien de l’ordre publique ».

Pour Monsieur Joseph Potopoto, Modérateur de cet atelier, dans tous les États membres de l’UNESCO, lors de la couverture des manifestations publiques, les journalistes sont souvent victimes des violences policières. Il indique que l’UNESCO a conçu un manuel de formation commune pour les journalistes et les forces de l’ordre de manière à organiser les points de vue, les pratiques de l’exercice de la liberté de la presse lors des activités ou des manifestations publiques.

« Nous sommes ici à Bukavu justement pour faire ce travail avec l’Union de la presse du Congo et la police Congolaise, section du Sud-Kivu de manière à arriver justement à ce consensus pour faire en sorte que chaque fois qu’il y aura une manifestation publique, les journalistes soient protégés par la police, qu’ils ne soient pas confondus aux manifestants parce qu’il ne faut pas qu’ils soient des cibles lorsque la police disperse une manifestation. C’est un peu ça l’esprit de cette formation », a indiqué Monsieur Joseph Polepole.

Notre source précise que l’UNESCO veut insister beaucoup sur les lois pour le maintien de l’ordre public, mais également sur les règles déontologiques ; « Nous avons rappelé à la police que la doctrine même du maintien de l’ordre public c’est l’encadrement. Il faut éviter souvent la répression, car quand on réprime il y a mort d’hommes, donc il faudra que les forces de l’ordre puissent vraiment s’adapter à leur déontologie ».

De leur côté, les journalistes sont sensibilisés sur différents comportements à adopter pendant la couverture des manifestations publiques pour savoir se protéger ; « Vous devez assurer vos propres sécurités lorsque vous allez couvrir l’activité publique, vous devez vous mettre du côté où on puisse vous sécuriser, parce que vous risquez d’être confondus avec la foule, mais quand vous informez la police que vous êtes venus couvrir l’activité, je pense que la police peut vous protéger ».

D’aucuns espèrent qu’à l’issue de cet atelier, les deux parties, notamment les journalistes et les forces de l’ordre, pourront trouver de terrain d’entente pour que la pratique de la liberté de la presse ne soit plus mise en cause lors des manifestations publiques.

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