RDC : tout savoir sur les manifestations contre la Monusco au Nord-Kivu

Rédaction Centrale
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Au moins cinq personnes ont été tuées, mardi 25 juillet 2022, à Goma, dans l’est de la RD Congo, lors de manifestations contre la mission de l’ONU dans le pays, a rapporté le gouvernement Congolais. Les manifestants accusent les casques bleus de ne pas assurer leur sécurité face aux groupes armés et de ne pas assez défendre les intérêts de la population.

Au moins cinq personnes ont été tuées à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, au deuxième jour de manifestations contre la mission des Nations unies, accusée d’inefficacité dans sa lutte contre les groupes armés , a-t-on appris de source officielle.

« Au moins cinq morts, une cinquantaine de blessés », a écrit sur Twitter Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, promettant de revenir dans une conférence de presse conjointe avec le chef adjoint de la Mission de l’ONU « sur le bilan humain, matériel ainsi que les conséquences à tirer » de ces manifestations.

Présente depuis vingt-deux ans dans l’est du pays, la Monusco est accusée d’inefficacité dans sa lutte contre les groupes armés.

Tôt le matin, des centaines de manifestants ont envahi les abords de la base logistique de la Monusco et ont attaqué le camp de transit de la mission situé hors du centre-ville de Goma, capitale de la province troublée du Nord-Kivu.

Au quartier général de la mission onusienne, les manifestants ont brûlé des pneus et du plastique devant le portail, avant d’escalader et de vandaliser l’enceinte, a constaté un correspondant de l’AFP. Ils ont ensuite cassé des vitres, des murs et pillé des ordinateurs, des chaises, des tables et des objets de valeur. Des agents de la Monusco présents sur le site ont été évacués à bord de deux hélicoptères. De l’autre côté de la ville, des scènes similaires se sont produites sur la base logistique de la Monusco, où un élève en uniforme a été atteint à la jambe par une balle tirée de l’intérieur du site.

« Nous ne voulons plus de la Monusco »

« Nous ne voulons plus de la Monusco », « bye bye Monusco », affirmaient des affiches de cette « campagne » anti-mission onusienne en RD Congo. Les forces de sécurité congolaises contenaient la foule aux abords de la base logistique.

« Nous confirmons avoir reçu 28 blessés par balles hier et ce matin nous venons de recevoir 8 blessés par balles. Certains sont dans un état critique. Mais nous n’avons pas encore enregistré de mort chez nous », a déclaré à l’AFP Serge Kilumbiro, chargé de l’administration de l’hôpital CBCA Ndosho.

À Beni, ville située à 350 km au nord de Goma dans le Nord-Kivu, à l’est du pays, les activités étaient paralysées par des manifestants anti-Monusco.

Le gouvernement congolais a condamné toutes forme d’attaques contre le personnel et les installations des Nations Unies, il promet de poursuivre et de sanctionner les responsables.

Le 15 juillet dernier à Goma, le président du Sénat Modeste Bahati avait demandé, lors d’un meeting, à la Monusco de plier bagages pour n’avoir pas pu imposer la paix dans la partie orientale de la RDC.

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