Sud-Kivu : Les PP des Étudiants outillés sur la lutte contre les conflits culturels en milieu universitaire

Rédaction Centrale
7 Min Read

Les Etudiants du Sud Kivu sont appelés à éviter les conflits culturels et préserver la cohabitation pacifique dans leurs milieux universitaires. Appel lancé au cours d’une conférence débat organisé par le Conseil de Sage de la Représentation des Étudiants du Congo (COSA-REC/) dont le thème était intitulé : « La diversité culturelle dans les milieux universitaires de la province du Sud Kivu « .Ces assises se sont tenues samedi 08 octobre dernier à la terrasse de l’hôtel Witness, en commune d’Ibanda, à Bukavu.

Au cours de cette conférence débat, plusieurs aspects ayant trait à la vie de l’étudiant dans les campus ont été abordés. Parmi les éléments touchés, figure la diversité culturelle en milieu universitaire et qui selon les intervenants est un point fort qui doit préoccuper plus d’un étudiant.

Dans son intervention, le Coordonnateur provincial des Étudiants au Sud Kivu, Byamungo Kazimiri Samuel, l’aspect de la cohabitation pacifique entre étudiants au sein des universités serait le meilleur moyen dans la recherche de la paix que ça soit en milieu universitaire ou dans le pays en général.

«  Cette conférence est de susciter nos camarades étudiants que nous ne devons plus vivres comme c’était au paravant où les conflits inter-universitaires, ceux ethniques étaient au sommet. Il nous fallait conscientiser nos camarades sur le vivre-ensemble. Nous encourageons vivement notre conseillère au sein du Conseil de Sage de la représentation des étudiants du Congo au niveau du Sud Kivu qui venait d’être promue au niveau national via sa brillante élection. Avant qu’elle ne donne la restitution de sa mission dans la capitale, elle a découvert que l’étudiant de sa province devait vivre en harmonie avec autrui et voilà la raison de ces assises avec différents représentants des étudiants  » laisse t’il entendre.

À la question de savoir l’importance donnée à cette thématique en ces jours où les professeurs sont en grève, Byamungo Samuel a déclaré que certaines démarches sont déjà en cours afin de pallier à ce problème mais il a fallu également cette conférence pour que les portes paroles des Étudiants sentent que la charge est lourde pour finir avec les conflits inter-universitaires étant donné que des discours tribalo-ethniques sont devenus récurrents dans les établissements universitaires.

Pour Mabulay Mbula Mado, Conseillère nationale en charge du Genre et Promotion des Étudiants, les conflits qui s’observent dans différentes institutions académiques en province sont la plupart de fois dûs à la manipulation de certains cadres des institutions.

À cette occasion, le Conseil des Sages de la représentation des Étudiants du Congo demande aux étudiants du Sud-Kivu de vivre dans la paix et la cohabitation pacifique pour le développement de la province et du pays en général en évitant toute forme de manipulation.

« Comme Conseil des Sages, nous avons l’obligation d’unir les étudiants, de les conseiller afin de trouver de l’harmonie dans nos établissements. Il n’ya pas longtemps que nous avons été élevé au poste de conseillère principale du COSA, nous revenons de Kinshasa et il nous était utile de réfléchir ensemble avec les représentants des étudiants de notre province sur la cohabitation pacifique dans la diversité des cultures en milieu universitaire. Nous avons non seulement restituer notre mission à Kinshasa mais également, nous avons discuter sur différents thèmes liés à la paix. Nous avons depuis très longtemps constater le manque de paix et la non cohabitation chez les étudiants, voilà pourquoi nous commençons par nous impliquer afin que l’on trouve une paix durable dans nos différentes universités », a fait savoir Mabulay Mado.

De son côté, le troisième intervenant, le Professeur Docteur Henri Ntakobajira Mushebeya pense que la paix reste toujours une utopie dans les universités moins encore dans le pays en général.

Il recommande aux étudiants de cultiver toujours l’esprit de tolérance mutuelle, le respect du genre, l’amour du prochain, la cohabitation pacifique et bannir les discours et messages de haine au sein des institutions académiques.

 » Lorsqu’on parle de la paix, on doit faire allusion à un processus, c’est un certain nombre d’étapes successives pour parvenir au but. On a constaté dans la revue de la littérature que depuis les années 1989, les organisations internationales se sont mises à rechercher ce qui est à la base de la restauration de la paix et jusqu’aujourd’hui depuis qu’on avait initier cette démarche pour la conquête de la paix au monde mais le résultat démontre que c’est une utopie c’est à dire qu’on y a jamais allusion même alors qu’il ya des étapes de sensibilisation et des financements arrive du jour au jour uniquement pour instaurer la paix dans les communautés. C’est pourquoi même les chercheurs dans ce secteur ont crû que la paix c’est une utopie d’autant plus que les indicateurs objectivement visibles ne se font pas voir sur terrain » a-t-Il martelé.

Et d’ajouter :

« Les causes qui sont à la base des conflits entre étudiants sur le plan social, sont liés à l’intérêt personnel. Il suffit que l’on soit écarté d’un quelconque avantage pour chercher à se promouvoir et créer des conflits. Je demande seulement aux étudiants de créer un cadre de paix en promouvant la tolérance mutuelle, l’amour entre eux et bannir les discours de haine en vue d’une cohabitation pacifique dans les institutions » renchérit Henri Ntakobajira.

Les portes paroles ont été demandés de restituer cette matière à leurs camarades afin que la paix soit une réalité dans leurs milieux universitaires.

Share This Article
Leave a comment