L’Ingénieur Jean Claude Muderhwa Mushi dit se joindre à la voix des Jeunes Révolutionnaires du Sud-Kivu qui demandent aux acteurs politiques de la province à se mettre ensemble pour le développement de leurs entités.
Pour lui, malgré que la province a des frères et sœurs dans les hautes institutions de la république et à tous les niveaux, aucun changement n’est observé.
“Le Sud Kivu doit avoir un problème spirituel.Au regard des opportunités que nos frères et sœurs ont obtenus dans tous les pouvoirs et gouvernements depuis 1960. Pour celui de Fatshi, c’est impardonnable, nous avons la première dame, on avait un Dircab du Président de la République, on a des ministères à des postes de sécurité, budget, travaux publics, Petites et Moyennes Entreprises, développement rural, etc. Toujours rien. On a même eu des ministres d’environnement. Plusieurs mandataires dans les entreprises publiques très stratégiques. Non et Non.” explique-t-il d’un air triste.
Ir Jean Claude Mushi dit s’insurger non seulement contre les sois disant notables et leaders de la province mais aussi de toutes les autorités politico-administratives actuelles.
“Le non développement de la province dépend de la mauvaise volonté des acteurs politiques qui se battent pour des intérêts personnels, au lieu de se battre pour pour le développement de la province.C’est pourqoui, je les appelle à s’approprier le projet de l’élargissement de l’aéroport national de Kavumu et d’autres travaux de réhabilitation ou de modernisation des infrastructures Socio-économiques de base dont les aéroports, ports, routes nationales, bâtiments publics et d’utilité publique.” insiste-t-il avant de poursuivre:
“Et puis, lorsqu’un politicien investit en province, soi-disant, en construisant une école, un hôtel, un hôpital ou même il développe un réseau privé de transport urbain terrestre ou lacustre, etc. C’est excellent. Mais, bien noter qu’il le fait en homme d’affaires ou en commerçant qui attend naturellement les bénéfices. Il faudra payer pour accéder à ces services et souvent c’est trop cher. Faut-il les applaudir pour autant ? Je dis Non.”
Il pense que dans ces travaux de développement, les soi-disant notables, leaders, autorités politico-administratives, n’ont montré jusque-là aucun résultat.
“Nous nous trompons en croyant que lorsque quelqu’un créé un parti politique ou une association il devient leader de fait. C’est très faux. On se trompe encore en croyant que si un sud Kivutien est nommé Excellence Ministre, Gouverneur, Maire, Bourgmestre ou Mandataire public ( DG, DGA, PCA), lorsqu’il est élu et devient Honorable (Député ou Sénateur), il devient Notable. C’est faux et archi faux. Au Sud Kivu ça ne marche pas.”
L’ingénieur Jean-Claude Muderhwa Mushi propose trois pistes de financement. En premier lieu, le gouvernement, deuxièmement le préfinancement par les privés et enfin, la population par sa prise en charge locale.
« Si chaque Sud-Kivutien (personne physique résidant en province) peut donner 1$, cela va donner 8 Millions $. Si chaque Sud-Kivutien (personne morale) donne 2$, on aura quelque chose. Si chaque PME/PMI/ASBL donne 3$, on aura quelque chose. Si chaque SARL/SARLU/SA opérant au Sud-Kivu donne 5$, on aura quelque chose. Si chaque député provincial donne 10$, le député national donne 15$, le sénateur donne 20$, on aura quelque chose. Si chaque Ministre provincial et/ou national donne 20$, on aura quelque chose. Avec tous ses apports, on dépassera de loin les 20 millions $ requis pour moderniser l’aéroport de Kavumu et le reste pourra arranger la route de Shabunda et Kamituga, RN5, RN2 et RN2″, propose Jean-Claude Muderhwa Mushi.