Ces hommes qui nous inspirent : A la rencontre du Bâtonnier Jean-Claude Bagayamukwe

Rédaction Centrale
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Juriste de formation et avocat de carrière, Jean-Claude Bagayamukwe est bien connu des lecteurs de la presse sud-kivutienne comme bâtonnier de l’ordre des avocats du Sud-Kivu à maintes reprises. Il est de ceux qui ont laissé leurs lettres de noblesse dans l’avocature en République Démocratique du Congo en général et dans la province du Sud-Kivu en particulier.

Très rigoureux et méthodique dans ses démarches, il figure parmi ces hommes déterminés à accomplir leurs missions en allant jusqu’au bout de leurs convictions. En marge de sa reconduction pour la quatrième fois comme bâtonnier de l’ordre des avocats au Sud-Kivu, la rédaction de juardc.info s’est entretenue à cœur ouvert avec cet homme formé socialement et intellectuellement en vous livrant son portrait.

C’est à Bukavu qu’est né l’actuel bâtonnier de l’ordre des avocats dans la province du Sud-Kivu, Gustave Bagayamukwe, le 4 juin 1959. il est titulaire d’un diplôme en droit à l’université de Kinshasa.

Jean Claude Bagayamukwe a fait ses études au Collège Notre Dame de la victoire, actuel « Collège Alfajiri » ; les études secondaires dans la section littéraire option Latin-Philo en 1978 et embrassa les études à l’Université de Kinshasa où il obtint son diplôme de licence après plusieurs vicissitudes de l’histoire du pays :

« A l’époque, il n’y avait qu’une seule université au pays avec trois campus uniquement dont Kinshasa, Lubumbashi et Kisangani. Une fois inscrit à l’université de Kinshasa en 1979, nous avons connu la première fermeture des universités et on est rentré au bercail et en 80 on avait encore fermé de nouveau pour la seconde fois ce qui a fait qu’on avait raté deux années mais Dieu aidant, j’ai pu obtenu mon diplôme de licencié en droit, option droit économiques et social en septembre 1986 », renseigne -t-il.

Depuis sa sortie de l’école universitaire, Jean-Claude Bagayamukwe, a dû affronter le monde professionnel dans sa ville d’origine à Bukavu précisément, et s’est fait inscrire au barreau du Sud-Kivu, où il prêta serment en juin 1987 pour embrasser sa carrière d’avocature.

Le talent, la conviction, la compétence et le soucis d’un travail bien fait l’ont propulsé d’avoir son propre cabinet deux ans après son stage professionnel en 1989 et depuis lors, il ne cesse de prouver qu’il est un homme de principe qui renie très difficilement ses engagements. Il est de ceux qui ont laissé leur lettre notre de noblesse dans l’avocature en République Démocratique du Congo en général et dans la province du Sud-Kivu en particulier :

« Depuis 1989, j’ai mon propre cabinet d’avocat et qui compte à son sein au-delà de 30 avocats et j’ai aussi un autre cabinet à Goma et un autre à Uvira », poursuit-il.

Ascension professionnelle et reconnaissance de ses pairs

Très patient, méthodique et féru d’un travail bien fait, Jean-Claude Bagayamukwe ne s’embrasse pas de fioritures quand il agit et la langue de bois ne pas sont fort, une situation qui l’a poussé d’être élu déjà en 2005 comme membre du conseil de l’ordre des avocats au Sud-Kivu en qualité de secrétaire, avant son ascension pour la première fois bâtonnier en 2009 et en 2012 :

« vous savez que dans chaque barreau on a trois organe à savoir ; l’assemblée général qui regroupe tous les avocats ; le conseil de l’ordre qui est le bureau exécutif et nous avons le bâtonnier, après avoir postulé j’ai donc été élu bâtonnier de l’ordre des avocats au Sud-Kivu et j’ai donc joué ce rôle jusqu’en 2015, car en effet, j’ai eu deux mandats et chaque mandat est de trois ans. J’ai pu quitter come bâtonnier et j’ai été élu comme doyen du conseil de l’ordre et une fois de plus en 2019 j’ai été élu comme bâtonnier et plus récemment en 2022, en ce mois octobre, j’ai été réélu bâtonnier de l’ordre des avocats pour un mandat de trois ans », a-t-il renchérit.

En somme, Jean-Claude Bagayamukwe fait partie des personnes ayant une forte conviction, indépendant, objectif ,impartial, défenseur de droits humains et respectueux de règles de la profession et des valeurs républicaines, il demande à tous ceux qui veulent embrasser la carrière d’avocat, qu’ils ne le fassent pas par nécessité, mais par conviction :

« Je dis toujours aux avocats quand vous embrassez une carrière il faut seulement la conviction et la foi dans ce que vous faites et j’ai toujours dit à ceux qui veulent embrasser la profession de n’être pas des avocats par nécessité, mais des avocat par vocation ; car nous avons le devoir d’honneur, le devoir de probité, le devoir de loyauté, le devoir de délicatesse et surtout d’indépendance, car c’est une profession libérale et indépendante », a-t-il conclut.

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