Crise politique au Sud-Kivu : pour la Société Civile, « le dialogue ne cautionne pas le pillage de la Province »

Rédaction Centrale
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Le Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu dit à ceux qui exigent le dialogue comme solution à la crise actuelle, tout en respectant leur opinion, que le dialogue ne cautionne pas le pillage de la Province et ne doit pas entraver la démocratie de quelque manière que ce soit.

Il l’a fait savoir dans une mise au point rendu public et dont JUARDC.Info a consulté. Le Bureau de Coordination rappelle qu’après la victoire du Gouverneur réhabilité par la justice après la 3ème motion de censure, il avait lancé des consultations qui ne s’étaient limitées qu’à certains leaders des confessions religieuses et qu’au lieu d’améliorer sa gouvernance, la situation s’est plutôt altérée jusqu’à occasionner la 4ème motion de censure.

« En ce qui concerne les Députés Provinciaux, on note une faible production législative, la non publication de rapports de plusieurs missions parlementaires et des combines de certains d’entre eux avec le Gouverneur dans le détournement de projets d’intérêts communautaires pour des intérêts égoïstes et il revient au souverain primaire d’en tirer les conséquences lors du vote prévu le 20 décembre 2023. » laisse-t-il entendre.

Le Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu déplore la complicité négative de Kinshasa dans le malheur de la Province du Sud-Kivu en cautionnant la violation des lois de la République en invitant un Gouverneur déchu à la conférence des Gouverneurs.

« Au motif que le gouverneur a adhéré dans le parti au pouvoir et demande au Président de la République et au Vice Premier Ministre de l’intérieur de se ressaisir en écoutant la voix du bas peuple et en protégeant la démocratie en danger au Sud-Kivu à défaut d’en tirer toutes les conséquences lors de échéances électorales qui pointent à l’horizon. Le Bureau de Coordination déplore la restriction de la démocratie à travers le comportement du Maire de la Ville qui refuse la tenue des manifestations publiques démocratiques consacrées à l’article 26 de la Constitution de la RDC et lui rappelle que la RDC n’est plus dans un régime d’autorisation mais uniquement d’information et l’informe qu’il sera tenu responsable de l’entrave du droit à la manifestation publique et de tous les dérapages qui proviendraient des manifestations spontanées. Nul n’est au-dessus de la loi et la démocratie a ses règles qui s’imposent à tous. Autrement on n’est pas dans un Etat de droit. »

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