Sud-Kivu/Persistance des déchets à Bukavu : ce qu’en pensent les experts en environnement

Rédaction Centrale
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des déchets jetés dans un caniveau. Photo crédit: Mama Radio

Les déchets sont un phénomène physique qui est, en général, nuisible à telle forme de vie et directement ou indirectement à la vie humaine. Ils détériorent constamment l’environnement de plusieurs façons : chimiquement, nucléairement, et physiquement.

A Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo, en pleine croissance, la gestion des déchets, notamment plastiques, pose de sérieux problèmes, et devient source d’une dégradation rapide de l’environnement.

Les bouteilles et emballages en plastiques, les plastiques dures sont constitués des déchets retrouvés dans les ordures éparpillées à travers les 3 communes de la ville de Bukavu.

Pour les environnementalistes, la problématique de ces déchets se pose au niveau de leur gestion et également aux moyens indisponibles pour leurs évacuations vers des poubelles destinées.

Amisi Jean, l’un des défenseurs de l’environnement, en donne ses explications « quand vous faites le calcul, nous sommes à 5 tonnes des déchets par jour à Bukavu, la projection fait en ajoutant, pour que la mairie de la ville de Bukavu soit à mesure de gérer ces déchets, il faudra cinq camions ayant chacun une capacité de transporter au moins 1 tonne dont chacun de ces véhicules fera de rotations et cela demandera à la mairie un budget conséquent et un dépotoir d’une grande capacité. »

Des bonnes initiatives face à cette difficulté de l’autorité urbaine suite à un manque des moyens de prise en charge d’évacuation de ces déchets en plastiques, certains ménages bien sensibilisés dans la ville s’auto prennent en charge pour l’évacuation de leurs immondices.

Mais l’on remarque cependant, une proportion faible de cette catégorie des personnes dans la ville de Bukavu. D’autres ont initié quelques micros projets de recyclage des déchets par la fabrication des œuvres d’arts et autres objets de valeurs.

C’est le cas Nicole Menemene, une entrepreneure de 29 ans, qui est aujourd’hui à la tête d’une entreprise appelée Plastycor.

« L’idée de créer Plastycor m’est venue lorsque je voyais les déchets plastiques envahir le lac Kivu et boucher les caniveaux aujourd’hui et qui occasionne la destruction de la ville de Bukavu, alors qu’en se rendant dans les pays voisins, ces déchets sont bien gérés » insiste-t-elle.

Au-delà de ces quelques projets qui restent minimes, la tranche de la population non sensibilisée est importante et celle-ci continue à affecter l’environnement en polluant l’eau et le sol avec des grandes quantités des déchets en plastique.

La loi doit être appliquée selon un fonctionnaire du ministère provincial de l’environnement contacté, il soutient qu’une fois cette loi mis en vigueur, elle apporterait une partie des solutions efficaces.

« Le décret   du 30 décembre 2017 répertorie une liste non exhaustive d’emballages des sachets qui sont interdits au niveau du territoire national » explique Olivier Kamuzinzi , un agent au ministère de l’environnement.

Il ajoute qu’à l’article 2 du décret du 30 décembre 2017, il y a une autre liste des sachets qui seront toujours importés pour des utilisations à des fins de soins de santé.

« L’environnement saint pour un congolais c’est d’abord une disposition constitutionnelle garantie comme un droit pour tout congolais. Mais des congolais ont également le devoir de contribuer à cet assainissement pour que l’environnement soit saint. » laisse-t-il entendre.

Disons que de nombreux déchets plastiques sont jetés dans la rue et dans les caniveaux et se retrouvent dans le lac.

Plusieurs organisations qui militent pour l’environnement ne cessent de lancer l’appel aux autorités, et leaders sociaux de sensibiliser la population sur la question de l’environnement.

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