Les activités sont restées paralysées et la circulation bloquée au niveau du Lycée wima sur la route nationale numéro deux quittant place de l’indépendance jusqu’à Ciriri. À la base, des étudiants sont descendus dans la rue pour exiger la réhabilitation de cette route qui est devenue un calvaire pour ses usagers. Cette situation a créé des troubles entre étudiants de la colline de Karhale et les policiers ce Mercredi 29 Mars 2023.
C’est depuis plusieurs que cette route est dans un état de délabrement très avancé. Les étudiants voyant le danger que présente ce tronçon pour eux, se sont rendus dans la rue très tôt le matin pour demander qu’il soit réhabilité.
Les manifestants qui sont en majorité des étudiants et des passagers ont pu creuser à l’endroit communément appelé « yesu yesu » au niveau du Lycée et où les véhicules ont du mal à traverser suite à l’impraticabilité de la route.
Certains usagers pensent que l’Etat ne joue pas pleinement son rôle dans la protection des infrastructures routières. Ils exigent que cette route soit réhabilitée pour un une circulation fluide des enjeux roulants.
« Cette route vraiment présente la honte, elle ne doit pas rester comme en pleine centre ville. Regardez même comment les professionnels de santé restent ici à cause du manque de transport. Ceux qui doivent se diriger à l’hôpital Dr Rau de Ciriri n’y vont pas à cause de cette situation. Les étudiants n’arrivent plus à temps dans leurs Universités suite à des embouteillages monstres fréquents dans ce tronçon » regrette un chauffeur qui emprunte cette voie.
Cette manifestation a été à la base de la paralysie des activités académique sur le site de Karhale. Des éléments de la police ont fortement été déployés pour mettre fin à cette manifestation. Celà a créé des tensions entre la police et les étudiants qui ont lancé des projectiles à la police et à son tour la police a lancé des gaz lacrymogènes et des balles réelles aux étudiants.
« Les policiers sont venus et directement se sont mis à tirer des balles réelles. Tout celui qui s’appelle étudiant ne pouvait pas franchir le lieu où on a creusé. Ils ont profité d’appréhender un étudiant et c’est ce qui a soulevé tous les étudiants de Karhale jusqu’à envahir la tribune de la place. Ils ont emporté le téléphone du Porte parole des étudiants de l’ISTM et c’est alors que les étudiants aussi ont entamé une guerre contre la police » témoigne un habitant rencontré sur place.
Pour ceux qui empruntent cette voie allant vers Ciriri, il est grand temps que les autorités s’impliquent pour que ce tronçon reprenne son visage.
» C’est inconcevable qu’à moins d’un km, nous puissions payer trois fois le transport. Nous avons remarqué que ce relativisme de autorités est un sabotage en l’endroit de la population de Camp TV, Ciriri et consort. Bien que la police est venue intervenir, elle ne doit pas oublier qu’il y a son commissariat à Karhale et que c’est la seule route qu’il doit emprunter » a laissé entendre Ernest Wamba chauffeur de l’hôpital Dr Rau de Ciriri.
Cependant, les étudiants de la ville de Bukavu condamnent avec fermeté ces actes inciviques dont ont été victimes plusieurs camarades. Ils demandent donc au gouverneur et toutes les autorités compétentes de trouver des solutions urgentes pour réhabiliter cette route.
Pour rappel, depuis plusieurs mois, la RN2 présente un danger pour les usagers. Après plusieurs plaidoyers du collège des étudiants, aucune intervention n’a jamais été faite déplore cette représentation des étudiants du Sud Kivu.