Le consortium « RJAE et REMED » documente l’après catastrophe à Bushushu et Nyamukubi

Rédaction Centrale
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Les organisations REMED et RJAE ont organisé une mission conjointe de 48 heures en vue de compatir avec les rescapés de Bushushu et Nyamukubi, et ainsi documenter la situation des enfants et femmes en apportant une analyse contextuelle en tant qu’acteurs engagés dans la communication pour le changement social et de comportement.

Il s’agit pour ce consortium « RJAE – REMED » de réaliser des supports de plaidoyer en faveur de la communauté sinistrée, particulièrement les enfants à travers des reportages et vidéos à caractère humanitaire pour toucher la sensibilité des tiers et orienter l’attention sur les rescapés du drame de Kalehe en général et leurs enfants en particulier.

Après un passage au bureau de l’administrateur du territoire, la délégation s’est rendue tour à tour à l’hôpital général d’Ihusi où elle a palpé du doigt la prise en charge des blessés de cette catastrophe.

Le constat sur place est tel que des nombreux enfants et femmes en majorité, une trentaine, selon le médecin chef de staff de cet hôpital, y sont pris en charge gratuitement grâce à l’implication du gouvernement et des partenaires.

Dr Cubaka Ngwasi a expliqué qu’une trentaine autres avaient été évacué pour des soins spécialisés à l’hôpital général de Bukavu.

Après cette visite guidée au sein de cet hôpital, la délégation a mis les pieds sur Bushushu, avant de se rendre à Nyamukubi via un boat, vu que la route (RN2) reste coupée et impraticable après ces inondations.

A Nyamukubi justement, REMED et RJEA s’y sont rendu avec l’administrateur de territoire et son équipe, les délégations de l’UNICEF et d’OCHA qui s’étaient déployés sur terrain pour évaluer la situation, à la veille de l’arrivée d’une forte délégation venue de Kinshasa, conduite par la chef de la MONUSCO et du chef de bureau de l’UNICEF venu de Bukavu.

A Bushushu comme à Nyamukubi, la situation est alarmante, des enfants et femmes sinistrés vivent un calvaire sans précédent.

Ces derniers sont en manque de tout, après avoir perdu leurs habitations, au-delà de leurs parents, frères, sœurs et proches.., les besoins sont énormes.

Pas à manger ni à boire, habits et abris. Cette situation risque de devenir pire avec les épidémies, étant donné que des odeurs fusent de partout dans ces villages et certains habitants craignent déjà pour leur santé.

Sur place, des corps sans vie continués à être récupérer ! Ce même mardi, les membres de la délégation ont assisté au répêchage par les secouristes de la Croix-Rouge du corps d’une maman morte enceinte, dont son corps et celui du fœtus tous en décomposition, ont été sortis des eaux aux lac Kivu aux abords de Bushushu.

Pendant cette catastrophe, 5 écoles ont perdu leurs bâtiments, 2 complètement endommagées à Bushushu 2 (1 secondaire et un degré primaire) et une école à Nyamukubi 1 école.

Au total 13 enseignants sont décédés dans ces inondations. Par ailleurs, un centre de santé a été complètement effacé de la carte de Nyamukubi, et un autre endommagé, pendant que 2 Cellules d’Animation Communautaire (CAC) complètement effacé et tous les membres décédés!

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