Rapatriement des réfugiés congolais et Rwandais :  le COJESKI Nord-Kivu exige  le retrait de la RDC des accords de Genève

Rédaction Centrale
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Le Collectif des Organisations des Jeunes Solidaires du COngo-Kinshasa (COJESKI) recommande au gouvernement de la République Démocratique Congo de se retirer des accords de Genève signé entre la RDC et le Rwanda sur la question de rapatriement des Réfugiés. Ceci est contenu dans un communiqué de presse consulté par Juardc.info le lundi 05 Juin 2023.

Selon l’esprit de ce communiqué, le COJESKI s’inspire du thème de la journée mondiale des réfugiés célébrée chaque 20 Juin. Ce thème intitulé “Chaque action compte” est nécessaire pour dénoncer les accords de Genève qui violent les droits des réfugiés. Cette organisation pense que la meilleure solution serait de se réunir pour promouvoir les droits des réfugiés en RD Congo.

«C’est à Genève que la RDC progresse pour devenir un protectorat du Rwanda, un pays satellite dont ses citoyens sont réduits au silence et lègue progressivement sa souveraineté nationale aux étrangers. Aujourd’hui c’est le président Rwandais Paul Kagame ensemble avec les Nations Unies qui décident qui est congolais et qui ne l’est pas , qui doit être en RDC et qui ne doit plus y vivre, où doivent vivre les étrangers et les réfugiés et pour combien de temps» constate amèrement cette organisation dans cette note à la presse.

Par ailleurs, COJESKI pense que les accords de Genève constituent une insulte à la conscience des congolais, en considérant les réfugiés Rwandais surtout les Hutus comme des criminels qui doivent être exterminés et dont l’option armée existe depuis 1996 jusqu’au jour d’aujourd’hui.

Face à celà, le Collectif des Jeunes Solidaires du COngo-Kinshasa au Nord-Kivu insinue ce qui suit: «Nous demandons au Gouvernement Congolais de mettre fin aux accords de 2010 qui consacrent et légitiment les rapatriements forcés des réfugiés vers le Rwanda. Nous profitons aussi pour rappeler que la gestion des réfugiés est une question de souveraineté et de la sécurité de la République Démocratique du Congo, et la paix dans ce pays dépend de notre approche à cette question. Cette question est pour nous non-négociable.»

Un délai d’un mois est accordé au gouvernement congolais pour faire respecter les réfugiés. «Nous recommandons au Gouvernement Congolais de se retirer dans un délai d’un mois de ces accords de Genève sur le rapatriement des réfugiés et de mettre fin aux accords signés par Joseph Kabila en 2010 pour l’envoi des réfugiés au Rwanda, qui sont ensuite recyclés pour nous imposer la guerre. Les réfugiés ne sont pas des problèmes mais ils ont des problèmes. Debout Congolais, ce pays nous appartient toutes et tous, ce pays n’est pas un bien privé du Gouvernement Congolais, et ensemble nous allons réussir à sauver ce pays. Tout ce que vous faites pour les Congolais, sans les Congolais, vous les faites contre les Congolais » peut-on toujours lire dans le communiqué.

Pour rappel, les pourparlers se poursuivent entre la RDC, le Rwanda et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) sur le rapatriement des réfugiés vivant au Rwanda et en RDC, a rapporté samedi 3 juin 2023 le Haut-commissaire assistant du HCR, Gillian Truns, lors de son passage à Goma capitale provinciale du Nord-Kivu. Selon lui, ces réfugiés qui ont fui leurs milieux d’origine de part et d’autre, pourront retourner volontairement au moment opportun et dans le respect des principes internationaux de rapatriement.

D’après le HCR, plus d’un million des réfugiés Congolais se trouvent dans les pays voisins tandis que plus de cinq mille réfugiés étrangers se trouvent en RDC. Cependant, au moins quatre-vingt mille Congolais sont réfugiés au Rwanda. La plupart sont originaires du territoire de Masisi et de Rutshuru. Ils sont partis par vagues depuis une décennie fuyant divers évènements dont les plus saillants restent les guerres à répétition dans la partie Est de la RDC depuis presque 30 ans.

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