Au cours de ce dialogue organisé par l’Union pour la Conservation de la Nature (UICN) grâce au financement de la coopération Internationale Allemande pour le Développement (GIZ), le chargé de monitoring à la coordination de l’organisation APEM, Maitre Willy Éloi, a prouvé que la meilleure conservation de la nature est celle faite par les communautés locales et les peuples autochtones. « 37% des terres sont sous la gestion des communautés locales et cette gestion est efficace lorsqu’elle est réalisée par ces communautés », a-t-il précisé.
À cette occasion, Maitre Willy Éloi a expliqué que les lois sur la conservation de la nature en RDC ne règlent qu’une partie du conflit relatif à la préservation de la biodiversité. Pour lui, la révision de cette loi telle que prévue à l’Assemblée Nationale devrait être holistique et globale.
« On ne peut pas modifier une loi seulement pour un seul aspect du conflit homme et faune. D’abord, il faut faire un diagnostic sur cette loi qui aura bientôt dix ans sans mesure d’application et qui ne règle que les aspects des aires protégées. Il faut insérer la question de la biodiversité in situ en dehors des aires protégées », a-t-il déclaré.
Sans doute, conformément au nouveau cadre mondial post 20-20 adopté à la COP15 à Montréal, il a été demandé aux États membres de pouvoir décliner dans leur législation, la possibilité de reconnaître juridiquement les efforts que les communautés locales et peuples autochtones fournissent pour conserver la biodiversité dans les zones autres que les aires protégées.
Faisant partie des États membres de la COP 15, la RDC a attribué la gestion des toutes les aires protégées à l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, ICCN. Cependant, Maitre Willy Éloi, chargé de monitoring à la coordination de l’ONG APEM recommande qu’après identification et cartographie, d’autres mesures de conservation de la nature soient sous la gestion des communautés locales et peuples autochtones, notamment les pygmées.
« Aujourd’hui, la question de préservation de la biodiversité, c’est comme un oiseau qui doit voler avec ses deux ailes. On ne doit pas seulement voir ce qui se fait dans les aires protégées, mais on doit aussi considérer ce que les communautés locales et secteurs privés font à travers les concessions industrielles de bois d’œuvre dans les séries de conservation », suggère-t-il.
RD Congo : Capitaliser les autres mesures de conservation efficaces par zone et reconnaître le rôle des communautés locales au centre d’un dialogue national https://t.co/zjZ7W9kbh4 via @JuaRdc@UICN_PACO @IccnRdc @RdcApem @environnementca
— Jua Congo Initiative (@JuaRdc) May 22, 2023
Ce dialogue national a connu la participation des plusieurs acteurs clés et parties prenantes impliquées dans la promotion des initiatives ayant un effet positif sur la conservation in situ de la biodiversité, en dehors des aires protégées classiques, incluant des membres des communautés locales et peuples autochtones; cadres des administrations publiques, Institution internationales, les ONG internationales, les institutions des Nations-Unies et plusieurs universités de la RDC.
La loi sur la promotion et la protection des droits des peuples autochtones pygmées a posé des bases solides de la conservation de la nature par ces peuples. C’est déjà un pas décisif qui touche le coeur de la conservation authentique.
Une initiative très louable ! Il est grand temps de reconnaître le rôle crucial des communautés locales dans la conservation de la nature. Cette approche holistique est la seule voie pour une gestion durable de nos ressources naturelles.
Enfin une voix qui s’élève pour défendre les droits des peuples autochtones et leur savoir ancestral en matière de conservation. Cette réforme est plus qu’urgente.
Je suis entièrement d’accord avec Maitre Willy Éloi. La conservation ne se limite pas aux aires protégées. Il faut impliquer les communautés locales dès le départ
Cette nouvelle approche est prometteuse. En donnant plus de pouvoir aux communautés locales, on les incitera à mieux protéger leur environnement.
Un dialogue national très important qui ouvre de nouvelles perspectives pour la conservation de la biodiversité en RDC.
Bravo à l’APEM pour ce travail de plaidoyer ! Cette organisation est un véritable acteur du changement.
Il faut saluer l’engagement de l’UICN et de la GIZ dans ce projet. Leur soutien est indispensable pour la réussite de cette initiative.
Cette réforme est une opportunité en or pour la RDC de devenir un modèle en matière de conservation de la nature.
Comment garantir que les droits des communautés locales seront réellement respectés dans cette nouvelle loi ?
Je lance un appel à tous les citoyens congolais à se mobiliser pour soutenir cette réforme et à faire pression sur leurs élus.
Il est temps de sortir de la logique de la conservation basée sur la peur et la répression. Il faut miser sur la coopération et le dialogue.
Quels sont les mécanismes de financement prévus pour soutenir les initiatives des communautés locales ?
Ne risque-t-on pas de créer des conflits entre les communautés locales et les entreprises forestières ?
Cette réforme est une étape importante, mais il faut aller plus loin. Il faut aussi repenser notre modèle de développement économique.
Cette réforme est une étape importante, mais il faut aller plus loin. Il faut aussi repenser notre modèle de développement économique.
Les jeunes ont un rôle essentiel à jouer dans la conservation de la nature. Il faut les impliquer davantage dans ces initiatives.
Comment concilier les intérêts économiques et environnementaux dans cette nouvelle approche ? Comment éviter que les communautés locales ne soient instrumentalisées par des acteurs extérieurs ?
Il serait intéressant d’avoir plus de détails sur les mécanismes de suivi et d’évaluation de l’efficacité de cette nouvelle approche.
Quels sont les défis à relever pour mettre en œuvre cette réforme sur le terrain ?
Il faudrait renforcer les capacités des communautés locales pour qu’elles puissent gérer durablement leurs ressources naturelles.
Les politiciens vont-ils enfin comprendre que la nature n’est pas une banque qu’on peut piller à volonté ?
Est-ce que cette nouvelle loi ne risque pas de fragiliser les institutions en charge de la conservation de la nature, comme l’ICCN ?
Il est important de mettre en place des systèmes de compensation pour les communautés locales qui contribuent à la conservation de la biodiversité.
Si les communautés locales gèrent mieux la nature que les États, pourquoi ne pas leur donner les clés du pays ?
Il faudrait développer des outils de cartographie participative pour mieux identifier les zones à haute valeur de biodiversité.
Cette réforme est une révolution verte ! Espérons qu’elle ne se transforme pas en une nouvelle mode éphémère
Il faut renforcer la coopération entre les différents acteurs impliqués dans la conservation de la nature.
Je pense aussi que cette approche est la seule voie pour une gestion durable de nos ressources naturelles en RDC.