Manifestations Anti-monusco à Goma : bilan controversé, quelques organisations contredisent le gouvernement

Rédaction Centrale
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Un débat controverse est observé au tour du bilan des manifestations tenues le mercredi 30 août 2023 à Goma (Nord-Kivu), exigeant le depart des missions étrangères dont la Monusco, la force de l’EAC et d’autres organisations des Nations-Unies, sur le sol de la République Démocratique du Congo.

Si le gouvernement congolais parle de 43 morts, l’organisation internationale Human Right Watch avance un bilan de 49 civils tués. Dans sa communication relayée à Actualité.cd à la veille de ces manifestations, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant-général Constant Ndima Kongba a réitéré le bilan de 9 personnes tuées.

Quelqu’en soit la source, ce bilan est largement contredit par des vidéos filmées à la cachette, montrant des militaires congolais charger des corps fraîchement abattus dans des camions de l’armée. Les familles des victimes se plaignent également d’être privés des corps de leurs proches, gardés dans la morgue de l’hôpital militaire du Camp Katindo.

La représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies en RDC et cheffe de la Monusco, Bintou Keita regrette profondément que la manifestation interdite, ait occasionné la mort des civils, des policiers et des membres des forces armées congolaises ainsi que plusieurs blessés.

Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (Lucha) suppose que ce crime pourrait rompre la bonne collaboration entre les civils et militaires, qui d’ailleurs, était en bon terme il y a peu. Désolé du fait que ce carnage soit orchestré par l’armée censée protéger la population, les militants de ce mouvement pro-démocratie appellent à la suspension et interpellation des «cerveaux moteurs» de ce drame indexant les autorités militaires de l’état de siège.

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