Sud-Kivu : La Cour militaire ouvre des audiences foraines à Walungu pour juger les seigneurs de guerre Ndarupanga, Kokodikoko et Bralima, accusés de crimes contre l’humanité sur les civils dans les territoires de Shabunda, Mwenga, Kabare et Walungu

Par Albert Cinyabuguma

Rédaction Centrale
3 Min Read
Ouverture des audiences foraines à Walungu

La Cour militaire du Sud-Kivu a ouvert ce jeudi 23 mai 2024 le procès en Appel en chambre foraine à Walungu en vue de juger les seigneurs de guerre Ndarupanga, Kokodikoko et Bralima. Ces individus sont accusés de crimes contre l’humanité commis à l’encontre de civils dans les territoires de Shabunda, Mwenga, Kabare et Walungu au Sud-Kivu.

 

Ndarumanga est accusé de crimes contre l’humanité commis par viols, meurtres, pillages, tortures et autres actes inhumains. Kokodikoko est quant à lui poursuivi pour crimes contre l’humanité par viols et esclavage sexuel, disparition forcée, meurtre, emprisonnement et privation grave de liberté, pillages et incendies, et autres actes inhumains. Enfin, Bralima devra répondre de crimes contre l’humanité par meurtre, viol, esclavage sexuel, tortures et autres actes inhumains.

 

Au cours de cette première audience, la Cour a procédé à l’identification des parties et a renvoyé l’audience au 24 mai 2024 pour l’analyse des motifs d’appel des prévenus et le début de l’instruction. Ce procès est suivi de près par les organisations de défense des droits humains qui espèrent que justice sera rendue aux victimes.

 

Appui des organisations internationales

 

L’organisation de cette audience a été rendue possible grâce au soutien financier et logistique des membres de la Taskforce Justice Pénale Internationale, TFJPI, (BCNUDH, CAP/JSS, PNUD, TRIAL, PANZI et PHR).

 

Ce procès est une étape importante dans la lutte contre l’impunité en République démocratique du Congo. Il est crucial que les procédures se déroulent de manière juste et équitable afin que les victimes puissent enfin obtenir réparation et que les auteurs de ces crimes graves soient tenus responsables de leurs actes. Le BCNUDH continuera à assurer le monitoring du procès et à veiller à la mise en œuvre du plan de protection des victimes et des témoins.

 

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