Des centaines de personnes ont manifesté ce mardi, 14 mai 2024 dans les rues de Bukavu, au Sud-Kivu, pour exiger le retour de la paix dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, et pour préserver l’intégrité de la Constitution.
Organisée par le Consortium des Mouvements Citoyens et les Plateformes de la Société Civile, cette marche pacifique a réuni des participants venus de tous les horizons. Les manifestants ont scandé des slogans appelant à la fin des violences et à l’implication du gouvernement pour rétablir la sécurité dans la région.
Pour sa part, Elvis Mupenda, porte-parole du Consortium, a réitéré son soutien aux conclusions du rapport Mapping et a appelé à la mise en œuvre de ses recommandations. Il a également dénoncé le silence de la communauté internationale face aux atrocités commises par le Rwanda dans l’Est du Congo.
De son côté, Didier Katembera, figure emblématique de la société civile au Sud-Kivu, a quant à lui fustigé l’ingérence du Rwanda dans les affaires congolaises. Il a appelé le gouvernement congolais à s’assumer et à prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre l’intégrité du territoire national.
Dans une lettre adressée au gouvernement, les organisateurs de la marche ont souligné que la priorité devait être donnée au rétablissement de la paix et non à la révision de la Constitution. Ils ont rappelé que les articles 218, 219 et 220 de la Constitution limitent les pouvoirs du président de la République et qu’une modification de la loi fondamentale ne résoudrait pas les problèmes auxquels le pays est confronté.
Cette marche pacifique est un signal fort lancé par les mouvements citoyens et la société civile du Sud-Kivu. Ils exigent des actions concrètes du gouvernement pour mettre fin à l’insécurité qui gangrène l’Est du pays et pour protéger la population.
