Table ronde à Bukavu sur la réparation des victimes de violences sexuelles et victimes de crimes de masse : un pas important vers la justice et la cohésion sociale

Par Lucien Migabo

Rédaction Centrale
4 Min Read

Des associations de victimes, des acteurs de la société civile et des représentants d’organes d’aide aux victimes se sont réunis du mercredi 22 à ce jeudi 23 mai 2023 à Bukavu pour une table ronde sur le processus de réparation (FONAREV) dans le cadre du programme Just Future. Cette rencontre, organisée par Women’s International Peace Center (WIPC) en collaboration avec SOS-IJM et Cordaid, avait pour objectif d’examiner les forces, les faiblesses et les opportunités des associations de victimes pour répondre aux exigences du FONAREV.

Laurette Miseka, leader de l’Alliance Nationale de Plaidoyer pour les Réparations des victimes des conflits (ANPR), a souligné le rôle crucial des victimes dans l’accompagnement et la mise en place des associations qui les représentent. L’objectif principal de cette table ronde était d’approfondir la compréhension du processus de réparation et d’explorer les défis et opportunités liés à sa mise en œuvre.

Renforcer les capacités des associations de victimes

Plusieurs ateliers participatifs ont été organisés pour identifier les besoins, les forces et les faiblesses des associations de victimes en vue de leur renforcement.

Le programme Just Future vise à renforcer la capacité de la société civile à jouer son rôle de vigie, à demander des comptes aux autorités et à défendre les intérêts des citoyens. Ce partenariat vise à contribuer au renforcement du contrat social entre les citoyens et l’État, ainsi qu’à la cohésion sociale dans des contextes fragiles.

Priorité aux véritables victimes !

Les participants à la table ronde ont souligné l’importance de renforcer et de suivre attentivement le processus de réparation afin de garantir que les bénéfices reviennent aux véritables victimes et ne soient pas détournés à des fins politiques.

« Nous croyons fermement que les victimes méritent réparation, justice et protection. L’engagement de toutes les parties prenantes vise à ce que les réparations soient orientées vers les véritables victimes, sans aucune politisation », a déclaré Bahati Rubango, coordonnateur de WIPC en RDC.

Rubango coordinateur de WIPC, a ajouté : « Notre programme identifie les victimes et les intègre dans une base de données, afin que le FONAREV ne parte pas de zéro. »

Un pas important vers la guérison et la réconciliation

Ce rassemblement autour de la table ronde sur la réparation des victimes marque un pas important vers la réparation et la cohésion sociale. Les participants ont exprimé leur satisfaction quant aux échanges fructueux et aux conclusions constructives de la rencontre.

Notez que, cette table ronde a permis de renforcer la compréhension du processus de réparation (FONAREV); d’identifier les besoins, les forces et les faiblesses des associations de victimes; de proposer des pistes de renforcement des capacités des associations de victimes; de réaffirmer l’importance de la participation des victimes au processus de réparation; de souligner la nécessité d’une gestion transparente et impartiale du processus de réparation.

Cette table ronde s’inscrit dans un effort plus large visant à promouvoir la justice, la réparation et la cohésion sociale en République démocratique du Congo, concluent les organisateurs.

À lire : Bukavu : Table ronde sur le processus de reparation des Victimes de violences sexuelles liées aux conflits et autres victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité

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