Au lendemain du départ de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), les inquiétudes persistent quant à la protection des civils, en particulier des femmes et des jeunes, dans l’est du pays.
« Le départ de la MONUSCO crée un vide sécuritaire dans la région, exposant les civils qui dépendaient auparavant de la présence de cette mission de l’ONU », a déclaré Bahati Rubango, défenseur des droits de l’homme, sur les ondes de RFI. « Les forces armées et la police congolaises ne sont pas en mesure de combler ce vide, d’autant plus qu’elles manquent d’effectifs et d’équipements adéquats. »
Cette situation est particulièrement préoccupante pour les femmes et les jeunes, qui sont souvent victimes de violences sexuelles et d’abus de la part de groupes armés. « La présence de la MONUSCO offrait une certaine protection à ces populations vulnérables, mais avec son départ, leur sécurité est gravement compromise », a ajouté M. Rubango.
Face à ces craintes, Bahati Rubango a exhorté les Nations Unies, la RDC et d’autres partenaires clés à prendre des mesures drastiques pour protéger les civils. « Il est urgent de renforcer les effectifs militaires et policiers congolais et de leur fournir les équipements nécessaires pour accomplir leur mission de protection des populations civiles », a-t-il plaidé. « La protection des civils doit être une priorité absolue, afin de prévenir toute escalade de la violence et de garantir un environnement sûr pour tous. »
Par ailleurs, Rubango ajoute que »nous savons que la Monusco a échoué, tandis que la Monusco part. La RDC et ses partenaires doivent envisager une réforme du secteur de la sécurité afin de doter les forces de défense et de sécurité d’une capacité dissuasive et compétitive, capable de mettre hors d’état de nuire la prolifération des groupes armés ainsi que la circulation des armes légères, lourdes et de petit calibre, essentielles pour la protection des civils ».
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