Dans le but de promouvoir les droits fondamentaux des femmes et faire progresser l’égalité des sexes en République Démocratique du Congo, le consortium AFEM, KJN, FPM, SOS-IJM exprime sa doléance de participation minime des femmes aux processus décisionnels dans la province du Sud-Kivu.
C’était au cours d’un point de presse organisé ce samedi 08 juin 2024 au bureau de Karibu jeunesse nouvelle dans la commune d’Ibanda, que le consortium de ces associations démontre une situation occasionnant une absence d’égalité persistante au niveau national que provincial.
Selon ces organisations, cette sous-représentation de flagrante des femmes dans les instances de prise de décision prive la population d’une voix féminine essentielle pour façonner les politiques mais aussi elle réduit les chances de voir les femmes apporter leurs compétences et expertises dans le développement de la province du Sud-Kivu.
« A l’assemblée provinciale du Sud-Kivu, seules 5 femmes qui siègent sur un total des 48 députés. De même, les postes de gouverneur et son vice dont exclusivement occupés par des hommes. Nous déplorons vivement cette situation et appelons à des mesures adéquates pour remédier à cette injustice criante. La pleine et effective participation des femmes à la prise de décision est non seulement un droit fondamental, mais également un gage de développement et de paix durables pour notre pays » a déclaré Clarisse, coordinatrice de Karibu jeunesse nouvelle.
Par ailleurs, le consortium AFEM, KJN, FPM, SOS/IJM félicite le président Félix Antoine Tshisekedi et la première ministre pour les efforts consentis en faveur de l’égalité des sexes conformément aux dispositions de l’article 14 de la constitution qui garantit la participation égale des hommes et des femmes à la vie nationale, provinciale et locale.
« Nous saluons les avancées significatives observées dans la formation du nouveau gouvernement de la RDC avec la nomination d’une femme comme première ministre. Le fait d’avoir 18 femmes dans le gouvernement national constitue une évolution positive et un pas important dans la bonne direction ver l’effectivité de la parité homme-femme »
Par cette perspective, ces organisations exhortent ce qui suit: l’adoption des mesures spéciales temporaires, telles que des quotas, pour accélérer la représentation des femmes aux postes électifs et de nomination tant au niveau national que provincial et locale, allouer des ressources financières et techniques suffisantes pour soutenir la participation politique des femmes et renforcer leurs capacités en leadership, mettre en place des mécanismes de consultation et d’inclusion systémique des organisations féminines dans les processus décisionnels, faire preuve d’une volonté politique forte et d’un engagement constant pour faire l’égalité femmes-hommes une réalité dans toutes les sphères de la vie publique en RDC, s’assurer la participation des femmes dans les négociations de paix car elles sont les premières victimes des guerres à répétitions depuis des décennies…
Signalons que ce projet est dans le programme « voix et leadership des femmes », financé par Affaires mondiales Canada et exécuté par Centre Carter en vue de promouvoir les droits fondamentaux des femmes et faire progresser l’égalité des sexes en République Démocratique du Congo.