Depuis dix ans, une dizaine d’anciens employés de l’Agence de l’Office Congolais de Contrôle (OCC) d’Uvira se battent pour obtenir un document essentiel : le « Certificat de fin des services ». Ce sésame leur permettrait de constituer leur dossier auprès de la CNSS et ainsi de bénéficier des avantages de retraite auxquels ils ont droit.
Malgré les dispositions légales qui prévoient la délivrance de ce document dans un délai de 48 heures après le départ à la retraite, ces anciens agents se heurtent à un silence assourdissant de la part de l’administration centrale de l’OCC. « Cela fait plus de dix ans que j’attends ce document », déplore Monsieur Heri Muderwa Mugisho, ancien cadre supérieur de l’OCC. « J’ai envoyé de nombreuses correspondances au département administratif et je me suis même déplacé personnellement, mais en vain. Je n’ai jamais reçu la moindre réponse. »
Vers une action en justice ?
Face à cette inertie administrative, les anciens employés n’excluent pas de saisir la justice. « Nous sommes exaspérés par cette situation », confie Monsieur Mugisho. « Nous avons consacré des années de notre vie à l’OCC et il est inacceptable que nous soyons privés de nos droits à la retraite aussi facilement. Nous sommes prêts à aller jusqu’au bout pour obtenir justice. »
Un appel au respect des droits des retraités
Cette situation met en lumière le problème récurrent du non-respect des droits des retraités en République Démocratique du Congo. « Il est temps que les autorités compétentes prennent des mesures concrètes pour garantir le respect des droits de ces personnes qui ont tant donné au pays », conclut Monsieur Mugisho. « Il est inadmissible qu’ils soient contraints de se battre pour obtenir ce qui leur revient de droit. »
L’affaire des anciens employés de l’OCC d’Uvira est un symbole du combat que mènent de nombreux retraités congolais pour obtenir une reconnaissance de leurs droits. Il est à espérer que cette situation trouvera une issue favorable et que les anciens agents d’Uvira pourront enfin obtenir le document tant attendu.