Génocost au Sud-Kivu : SOS-IJM réclame justice pour les millions de victimes et appelle à une justice transitionnelle effective

Par la rédaction

Rédaction Centrale
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Les organisations de la société civile, telles que SOS, Information Juridique Multi sectorielle (SOS-IJM), ont saisi l’occasion de la commémoration du Genocost le vendredi 2 Août 2024 à Bukavu, pour réitérer leur demande de justice et de réparation pour les millions de victimes des conflits armés en RDC.

Dans un communiqué de presse rendu public le 2 août et signé à Kinshasa par Maître Huguette Matabaro Alika de SOS-IJM et Maître Epimack de la Ligue des Droits de la personne dans la région des grands lacs, ces acteurs de la société civile ont appelé l’État congolais d’adopter et de mettre en œuvre la politique nationale sur la justice Transitionnelle en RDC. Ils appellent également l’état congolais de poursuivre devant la justice tous les auteurs des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité commis sur son territoire.

Ils demandent les gouvernements de mettre en œuvre les dispositions légales prévues par le Fonds National d’Aide aux Victimes (FONAREV) afin d’apporter une assistance concrète aux survivants et à leurs familles.

Un devoir de mémoire

En organisant cette journée de commémoration du genocost, la société civile entend maintenir vivante la mémoire des victimes et empêcher que de tels crimes ne se reproduisent.

De son côté, Christian Cifende, de SOS IJM, a rappelé à l’État congolais son obligation de mettre en œuvre les mécanismes prévus par la loi pour lutter contre l’impunité.

« Si la commémoration est un moment important pour honorer les victimes, elle ne suffit pas à panser les blessures. La construction d’une société plus juste et plus équitable nécessite un engagement de longue durée de la part de tous les acteurs », a-t-il renchérit.

La journée de commémoration a ainsi mis en lumière les défis auxquels le pays est confronté en matière de justice transitionnelle et de réconciliation nationale.

Les défis de la prise en charge des victimes

Les témoignages recueillis lors de la conférence ont mis en évidence les souffrances endurées par les victimes et la nécessité d’une prise en charge psychologique et sociale adaptée.

« Nous devons bousculer les autorités pour qu’il y ait justice et que les victimes soient prises en compte dans toutes les démarches », a souligné Christian Cifende de l’organisation. SOS IJM a ainsi mis l’accent sur la nécessité de mettre en place des mécanismes efficaces pour soutenir les survivants et prévenir de nouvelles atrocités.

Des organisations comme SOS IJM jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement des victimes et dans la lutte pour la justice. Leurs actions contribuent à maintenir la mémoire de ces événements tragiques et à réclamer des comptes.

Notons que la commémoration du Génocost au Sud-Kivu a été l’occasion de rappeler l’importance de la mémoire, de réclamer justice et de dénoncer les agressions dont est victime la RDC. Elle témoigne de la volonté de la société civile de construire un avenir plus juste et plus sûr pour tous les Congolais.

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