Les défenseurs des droits humains du Sud-Kivu ont franchi une étape importante dans leur lutte pour une meilleure protection. Réunis ce vendredi 30 août 2024 à l’Hôtel Exodus en commune d’ibanda ville de Bukavu, ils ont participé à un atelier de dialogue avec les autorités provinciales, en présence de représentants des organisations de la société civile. Cet atelier vise à renforcer la collaboration et à améliorer la sécurité des acteurs engagés dans la défense des droits de l’homme.
Un Dialogue Essentiel
L’atelier, organisé par le Comité de Suivi des Mécanismes de Protection des Défenseurs des Droits de l’Homme (CMPDDH), a permis de faire le point sur les engagements pris lors de la précédente rencontre.
Paskal Mupenda, défenseur des droits humains, a souligné l’importance d’une loi spécifique pour protéger les défenseurs et a insisté sur la nécessité d’un dialogue continu entre ces derniers et les autorités.
Défis et Solutions
Epimack Kwokwo, chargé de programme chez LDGL, a souligné l’importance de cet atelier pour renforcer la collaboration entre les défenseurs des droits de l’homme et les autorités. Selon lui, les violations des droits de l’homme sont omniprésentes dans le pay et nécessitent une action . ‘Nous sommes ici pour aider les autorités à mieux comprendre les problèmes spécifiques de la population‘, a-t-il déclaré, ‘car elles ont un rôle à jouer dans la défense des droits de tous.’
Kwokwo a également salué les progrès réalisés par l’État congolais dans la mise en œuvre de la loi protégeant les défenseurs des droits de l’homme, tout en reconnaissant que de nombreux défis persistent.
Joseph Paka, chef de la Division provinciale des droits de l’homme, a insisté sur l’importance d’identifier clairement les défenseurs des droits humains et de mettre en place des mécanismes de collaboration efficaces. « Les DDH militent pour l’amélioration de la situation. Nous invitons tous les acteurs à travailler ensemble, » a-t-il ajouté.
Recommandations Clés
À la fin de l’atelier, plusieurs recommandations ont été formulées :
– Renforcer les ateliers d’échange entre les acteurs de la justice, les forces de l’ordre et les défenseurs des droits de l’homme.
– Établir des mécanismes de collaboration entre les défenseurs des droits de l’homme et les autorités.
– Faciliter l’accès des défenseurs aux informations publiques.
– Soutenir financièrement les organisations de la société civile.
Un Engagement Fort
Ce dialogue, soutenu par un consortium d’organisations de la société civile, marque une avancée significative pour un environnement plus sûr pour les défenseurs des droits humains au Sud-Kivu. Les participants se sont engagés à poursuivre leurs efforts pour renforcer la collaboration et mettre en œuvre les recommandations de l’atelier.