Le changement climatique n’épargne personne, mais ses impacts sont particulièrement ressentis par les femmes. Consciente de cet enjeu, l’organisation Club Zaïda Catalan a lancé ce mercredi un projet novateur visant à impliquer activement les femmes du Sud-Kivu dans la lutte contre ce fléau.
Financé par le Women’s International Peace Center, ce projet entend renforcer la résilience des communautés locales en mettant l’accent sur les initiatives menées par les femmes. « Les femmes sont souvent les premières victimes des conséquences du changement climatique », souligne Judith Maroyi, chargée de programme au Club Zaïda Catalan. « C’est pourquoi il est essentiel de les impliquer dans la prise de décision et de les outiller pour faire face à ces défis. »
Des impacts directs sur la santé
Les effets du changement climatique ne se limitent pas aux catastrophes naturelles. Ils ont également des conséquences directes sur la santé, notamment celle des femmes. « Les fluctuations climatiques perturbent le cycle menstruel et peuvent entraîner d’autres problèmes de santé reproductive », explique Judith Maroyi. « En sensibilisant et en formant les femmes, nous leur donnons les moyens de protéger leur santé et celle de leur communauté. »
Un réseau de femmes engagées
Au cours des prochains mois, le Club Zaïda Catalan va former 60 femmes issues des territoires de Kabare et Kalehe. L’objectif est de créer un réseau de femmes leaders, capables de mener des actions concrètes sur le terrain et de plaider auprès des autorités pour une meilleure prise en compte des enjeux climatiques dans les politiques publiques.
« Nous voulons que les femmes soient des actrices du changement », affirme Judith Maroyi. « En les impliquant dans la conception et la mise en œuvre des projets, nous renforçons leur pouvoir d’agir et leur confiance en elles. »
En soutenant les initiatives des femmes, le Club Zaïda Catalan contribue à bâtir un avenir plus durable et équitable pour tous. « La justice climatique est une question de justice sociale », conclut Judith Maroyi. « En protégeant l’environnement, nous protégeons les plus vulnérables. »
A lire : Sud-Kivu : Le Père Deogratias Murhula célèbre ses prémices à Kamisimbi