La République Démocratique du Congo est une fois de plus plongée dans le deuil suite à deux drames survenus dans des établissements scolaires. Ces événements tragiques, survenus le mercredi 11 septembre 2024 à Kinshasa et à Goma, mettent en lumière l’urgence d’une réflexion profonde sur la sécurité dans les écoles et les causes profondes de ces actes de violence.
A Kinshasa, un élève de deuxième secondaire du lycée Madame Sevigné à Limeté, a été mortellement poignardé par l’un de ses camarades de classe. Le drame s’est produit en plein après-midi de la journée du Mercredi, laissant la communauté scolaire sous le choc. Le corps de la victime a été déposé à la morgue du cinquantenaire.
A Goma, à l’Est du pays, la situation est tout aussi alarmante. Un milicien a fait irruption dans une école de Kanyaruchinya et a abattu un élève en pleine classe. Cet acte barbare a suscité une vive colère parmi les élèves qui ont manifesté leur indignation ce jeudi 12 septembre 2024.
#Drame au Lycée Madame de Sévigné à #Kinshasa
Un élève poignarde ses 2 camarades : l’un est décédé ( en image) sur le coup, l’autre est à l’hôpital. L’incident, lié à des taquineries, s’est produit à la sortie de l’école. Pensées aux familles.#ViolenceScolaire #Gsk #Tragédie pic.twitter.com/zoHhj1KvGO— Grace Shako (@GraceShako1) September 12, 2024
Ces deux événements tragiques viennent s’ajouter à une longue liste de violences dans différentes villes qui endeuillent le pays. Des structures citoyennes expriment la frustration et la colère de toute une génération : « Tuer doit disparaître de nos têtes ou faire œil pour œil dent pour dent pour mettre fin à cette situation, on ne peut plus laisser les assassins en prison ».
Les causes de ces violences sont multiples et complexes. D’aucuns pensent qu’elles sont liées à la crise sécuritaire que traverse le pays, à la pauvreté, à la désespérance et à l’absence d’un cadre éducatif protecteur. Les experts s’accordent à dire que la violence scolaire est souvent le reflet de la violence qui règne dans la société.
Face à cette situation, plusieurs questions se posent : Comment garantir la sécurité des élèves dans les écoles ? Quelles mesures doivent être prises pour prévenir et lutter contre la violence scolaire ? Comment accompagner les élèves victimes de traumatismes ?
Je m’appelle Christian Rubeni, élève en 7ieme année à l’institut #Mugara de #Kanyaruchinya, près de #Goma. Alors que j’étais à l’école ce mercredi 11 septembre 2024, un milicien armé a surgi dans la cour scolaire et m’a logé une balle dans la tête. #RDC#JusticePourChristian pic.twitter.com/RXw5oLhsuO
— LUCHA (@luchaRDC) September 11, 2024
Plus d’un observateur estiment qu’il est urgent que les autorités prennent des mesures fortes pour mettre fin à ce cercle vicieux de la violence. Cela passe par le renforcement des dispositifs de sécurité dans les écoles, la formation des enseignants à la gestion des conflits, la mise en place de programmes de prévention de la violence et l’accompagnement psychologique des élèves, poursuivent-ils.
Les voix s’élèvent pour réclamer justice et pour que les responsables de ces actes soient punis conformément à la loi. Mais au-delà de la répression, il est essentiel de s’attaquer aux causes profondes de ces violences et de construire une société plus juste et plus pacifique.
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