Les rives du lac Kivu, un joyau naturel de l’Est de la République Démocratique du Congo, sont en train de subir une agression destructrice. Des acteurs locaux, profitant d’une complicité inquiétante des autorités, s’adonnent à un accaparement illicite de terrains riverains, grignotant ainsi progressivement le littoral.
Ces pratiques, bien que discrètes, revêtent une gravité extrême. Des parcelles de quelques mètres carrés seulement sont acquises puis étendues de manière illégale, parfois jusqu’à une dizaine de mètres dans le lac. Un véritable pillage qui met en péril un écosystème , indispensable à la survie de nombreuses espèces et à l’équilibre de tout un bassin.
Les conséquences de cette érosion ne sont plus à démontrer. Les experts alertent sur le risque d’inondations dévastatrices, d’une perte irréversible de la biodiversité et, à terme, d’une dégradation de la qualité de l’eau. Les populations riveraines, déjà vulnérables, seraient les premières victimes de cette catastrophe annoncée.
« C’est un véritable cri d’alarme que nous lançons », s’exclame un membre de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile, qui préfère garder l’anonymat. « Si nous n’agissons pas maintenant, les conséquences seront désastreuses pour nous tous. »
Face à cette urgence, la société civile appelle de ses vœux un renforcement de la législation environnementale et une application rigoureuse de celles-ci. Des mesures concrètes doivent être prises pour stopper ce pillage et sensibiliser les populations à l’importance de préserver ce patrimoine naturel commun.