La ville de Bukavu a été le théâtre d’une marche pacifique ce jeudi 26 septembre 2024, organisée par les organisations de la société civile. Les manifestants, principalement des défenseurs des droits de l’homme, ont exprimé leur profonde inquiétude face à la recrudescence des violences visant leurs confrères.
Au cœur de leurs revendications, le cas de Dieudonné BARHONDEZA, victime d’agressions sous le regard passif des autorités, a particulièrement suscité l’émoi. Les manifestants dénoncent une série d’arrestations et d’assassinats arbitraires qui frappent le secteur des droits de l’homme, et exigent un arrêt immédiat de ces pratiques.
Les défenseurs des droits de l’homme ont également appelé à la suppression de toutes les barrières illégales érigées dans la province du Sud-Kivu, qui entravent leur liberté de mouvement et leur capacité à mener leurs activités. Ils demandent par ailleurs une protection renforcée et efficace, conformément à la loi spécifique en vigueur.
Nous sommes ici aujourd’hui, unis dans notre détermination à faire cesser les violences contre les défenseurs des droits de l’homme. L’assassinat de Dieudonné BARHONDEZA est une attaque contre nous tous. Mais nous ne nous laisserons pas intimider. Nous continuerons à défendre les droits de tous declare epimack kwokwo chargé de programme chez LDGL
À l’issue de la marche, une délégation a été reçue par le gouverneur de province, Jean-Jacques Purusi, auquel un mémorandum a été remis. Ce dernier a assuré les manifestants de l’accompagnement du gouvernement provincial dans leurs actions, promettant de mettre en œuvre les mesures nécessaires pour garantir leur sécurité et leur permettre d’exercer leurs fonctions en toute liberté.
Il convient de rappeler que les violences ne sont pas circonscrites à une seule localité du Sud-Kivu. Les huit territoires de la province sont touchés par cette situation alarmante, qui met en péril la stabilité et le développement de leur province.