RDC : La Constitution au cœur des débats politiques

Par Lucien migabo

Rédaction Centrale
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La question de la révision constitutionnelle en République démocratique du Congo continue de faire rage, suscitant de vives réactions au sein de la classe politique et de la société civile. Les propos de Monsieur KABUYA Augustin, qui dénoncent la tendance des dirigeants à instrumentaliser la loi fondamentale pour consolider leur pouvoir ce 1er octobre 2024 ,ont relancé le débat sur la stabilité des institutions et l’état de droit

Comme l’a souligné Me BYAMUNGO KAZIMIRI Samuel, coordinateur du BUDC, certains articles de la Constitution, tels que les 58, 59 et 175, ne seraient pas appliqués de manière rigoureuse, suscitant de nombreuses interrogations. Le principe de « dura lex sed lex » semble souvent mis à mal, au grand dam des défenseurs de la démocratie.

Un article 220 dans le viseur

C’est l’article 220 qui serait particulièrement convoité par le pouvoir en place, selon plusieurs observateurs. Cette disposition, qui régit les modalités de révision de la Constitution, pourrait être modifiée afin de permettre une plus grande flexibilité et de faciliter des changements institutionnels profonds. Cependant, cette perspective inquiète de nombreux acteurs de la société civile qui y voient une menace pour l’équilibre des pouvoirs et la stabilité du pays.

Priorités : paix et conditions de vie

@juardc

Face à cette situation, Me BYAMUNGO KAZIMIRI Samuel plaide pour une approche plus pragmatique. Selon lui, les priorités actuelles devraient être la restauration de la paix dans l’Est du pays et l’amélioration des conditions de vie de la population. La modification de la Constitution, estime-t-il, ne devrait pas être envisagée tant que ces enjeux fondamentaux n’auront pas été résolus.

Le spectre de la manipulation

La volonté de modifier la Constitution est souvent perçue comme une tentative de contourner les règles du jeu démocratique et de s’accrocher au pouvoir. Les exemples ne manquent pas en Afrique, où de nombreux dirigeants ont modifié les lois fondamentales de leurs pays pour se maintenir au pouvoir ou pour leurs intérêts personnels.

Un appel à la vigilance

Face à ces enjeux, il est essentiel que la société civile reste vigilante et que les acteurs politiques agissent de manière responsable. Toute modification de la Constitution doit se faire dans le respect des procédures légales et avec le consentement du peuple. Il est également important de garantir la transparence et l’inclusion de toutes les parties prenantes dans ce processus.

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