Un atelier de vulgarisation de la loi Fonarev a été organisé ce lundi 7 octobre 2024 à Bukavu par SOS IJM, avec l’appui financier de GSF( Global survivors fund). Cet atelier , qui a rassemblé de nombreuses organisations de la société civile qui travaillent dans le cadre de la mise en œuvre de mécanisme de la justice transitionnelle, visait à sensibiliser ces groupes sur une loi fondamentale adoptée en décembre 2022.
Cette loi, qui fixe les principes fondamentaux relatifs à la protection et à la réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, constitue un pas important vers la réconciliation nationale.
Une situation pour tous
Patrick Bigomba, chargé de programme chez SOS IJM, a souligné l’importance d’inclure tous les segments de la population dans ce processus. « Nous avons choisi de cibler les jeunes, les femmes et les personnes vivant avec un handicap car ils ont été particulièrement touchés par les violences passées », a-t-il expliqué. « Il est important qu’ils comprennent leurs droits et qu’ils puissent participer activement à la mise en œuvre de la justice transitionnelle. »
Une loi à faire connaître
Les participants à l’atelier ont montré un grand intérêt pour cette thématique. Des jeux, des questions-réponses et des échanges ont permis de mieux comprendre les mécanismes de la justice transitionnelle et les moyens de la faire connaître à un plus large public.
Ledoux Nkuzimwami, membre de l’organisation de la société civile KJN, a souligné l’importance de vulgariser cette loi : « Nous, les organisations de jeunes, pouvons nous appuyer sur cette loi pour expliquer aux victimes qu’elles ne sont pas seules et qu’elles ont des droits. Nous allons utiliser nos canaux de communication pour diffuser cette information ».
Marie-Louise, une autre participante, a quant à elle évoqué l’idée de sensibiliser la population à travers les radios : « Nous allons réaliser des émissions pour informer les gens sur la justice transitionnelle et encourager les victimes à se manifester. »
Les prochaines étapes
Cet atelier marque une première étape dans la mise en œuvre de la loi sur la justice transitionnelle. Les organisations présentes se sont engagées à poursuivre leurs efforts de sensibilisation et à accompagner les victimes dans leurs démarches.