Les déplacés de la guerre du M23 se trouvant à Kanyabayonga au sud du territoire de Lubero, à la limite avec le territoire de Rutshuru en province du Nord-Kivu, traversent une vie difficile. En l’espace de trois semaines, cinq personnes parmi eux sont mortes suite à la famine.
Cette information est confirmée par le bourgmestre de la commune rurale de Kanyabayonga ce mardi 19 mars 2024. Chrisostome Fitiri indique que ces déplacés ayant fui des combats entre les FARDC et les rebelles du M23-RDF en chefferie de Bwito (Rutshuru) ont toutefois de la carence en vivres pour leur alimentation. À l’en croire, ces sinistrés évalués à plus de 15 000 ménages sont hébergés dans des familles d’accueil, au côté des autres qui se trouvent dans des sites. Cette autorité estime que les familles d’accueil éprouvent également des difficultés de prendre en charge ces victimes.
«Pour le moment, les déplacés sont à 15.362 ménages. Depuis qu’ils sont là, il y a cinq décès enregistrés de suite de la famine. Parmi eux, un garçon de quinze ans. Les familles d’accueil se trouvent en difficulté surtout que la vulnérabilité se trouve à un taux très élevé car la population est toujours chassée de leurs champs situés à proximité du Parc National des Virunga. Ce qui fait la pauvreté. Alors avec la taille de la famille initiale qui se fait augmenter par les familles déplacées, ça devient le pire», fait-il savoir, tout en plaidant pour une intervention urgente en faveur de ces concitoyens en situation de déplacement.
Le numéro 1 de la Commune de Kanyabayonga affirme par ailleurs, qu’ils avaient reçu l’assistance en vivres de la part du gouvernement congolais le weekend dernier, mais en quantité insignifiante.
«Les uns sont dans des sites et surtout ceux-là qui n’ont pas des familles à Kanyabayonga. Mais la plupart se retrouve dans les familles d’accueil. A partir de Samedi dernier, le gouvernement est entrain de les assister en haricots, farine de maïs, savon, sel de cuisine et du riz; avec une quantité qui ne peut pas couvrir les deux bouts du mois», regrette-t-il.
Signalons que c’est depuis le début de ce mois de mars que la commune rurale de Kanyabayonga a connu un afflux des déplacés de guerre en provenance des différentes entités de la chefferie de Bwito, entres autres, Kibirizi, Nyanzale, Kihondo, … en fuite des affrontements de rebelles du M23-RDF.
