La désinformation consiste à faire avaler aux électeurs des formes de négation, des jugements en faveur ou défaveur de tel candidat et des conceptions erronées sur le rôle d’un potentiel candidat. Elle consiste à jeter le discrédit sur le processus électoral tout en projetant des violences postes électorales. La désinformation vise à inciter la population à la violence mais aussi au repli sur soi dans le contexte électoral.
La désinformation : comment se manifeste-t-elle pendant la campagne électorale ?
Pendant la campagne électorale certains acteurs politiques fondent leur stratégie de campagne sur la désinformation. Une fois développée et distillée à travers les médias et surtout les réseaux sociaux, la désinformation provoque la méfiance des électeurs envers les candidats, les services et les institutions victimes de cette pratique. La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est régulièrement victime de cette pratique provoquant ainsi le rejet du processus électoral. Dans le contexte congolais, la désinformation se manifeste par des propos des politiciens qui présentent leurs adversaires politiques comme des acteurs de l’insécurité à l’est du pays. Parfois avec appui des images et des photos trafiquées, les électeurs prennent au sérieux toutes informations et finissent par développer des sentiments de méfiance et de haine contre les personnes et acteurs politiques contre lesquels la désinformation est orientée.
Sous un autre angle, d’autres fausses informations parfois circulent et à travers lesquelles ses auteurs visent à dissuader les électeurs en leur montrant que leurs votes ne compteront pas car le pouvoir actuel serait en train de planifier la fraude et que ceux qui vont passer seront nommés. Certains candidats créent des mensonges contre leurs p candidats députés disant que ces derniers ont renoncés à leur combat politique en cédant pour un autre candidat de telle ou telle autre obédience.
Des candidats et leurs militants vont encore plus loin en taxant leurs adversaires politiques d’être de nationalité étrangère ou encore des homosexuels allant jusqu’à partager leurs photos truquées dans différents groupes WhatsApp et Facebook.
La population doit être attentive aux messages des acteurs politique qui préfèrent parles des autres négativement au lieu de parler d’eux et surtout de comment ils comptent accomplir leur mission de député une fois élu.
Les acteurs politiques doivent également comprendre qu’ils seront élus sur base de qu’ils reflètent et comptent faire à l’assemblée pour améliorer les conditions de vie de leurs électeurs en particulier et de toute la population en général et non sur base de leurs adversaires.
La désinformation pendant les campagnes électorales à Bukavu est une réalité préoccupante. Nous devons lutter contre ces pratiques pour préserver l’intégrité du processus électoral et garantir une démocratie saine et transparente.
Quel est le rôle des médias ? N’est-ce pas qu’ils doivent jouer un rôle clé en diffusant des informations vérifiées et en dénonçant les pratiques de désinformation.
Sensibilisons les électeurs à la désinformation et de les encourager à vérifier les informations qu’ils reçoivent.
La désinformation incite les électeurs à se replier sur eux-mêmes, à ne pas s’engager politiquement et à perdre confiance en leurs représentants.
Les conséquences sont néfastes sur le processus électoral. Elles créent un climat de méfiance et de division au sein de la population, favorisant ainsi les violences post-électorales.
Tout cela dans le but de semer le doute dans l’esprit des électeurs et de les pousser à prendre des décisions basées sur de fausses informations.
Les formes de désinformation utilisées sont variées. On peut citer la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, la manipulation des médias locaux, ainsi que la propagation de rumeurs infondées.