Certains acteurs politiques attisent la haine et plongent leurs électeurs dans une campagne de déshumanisation envers leurs adversaires politiques. Ces électeurs sont poussés sans raison dans une campagne de déshumanisation et collent à un individu et/ou à une tribu une certaine animalisation pour des fins divisionnistes et électoralistes. En lieu et place des débats d’idées et d’opinions, certains acteurs politiques se distinguent dans des attaques personnelles contre leurs adversaires en empruntant une voie facile mais dangereuse qui est la déshumanisation.
Comment détecter la déshumanisation dans les propos des acteurs politiques en cette période électorale ?
En cette période électorale, il s’observe plusieurs propos tendant à menacer le vivre ensemble entre les individus et groupe incitant ainsi les paisibles citoyens à la violence mais aussi à des propos déshumanisants. Les propos déshumanisants sont ceux qui collent à un individu ou à un groupe un caractère animal en lui retirant les attributs propres à l’être humain.
Des acteurs politiques attisent la haine et plongent leurs électeurs dans des campagnes de déshumanisation envers leurs adversaires politiques. Les électeurs sont poussés de manière non intentionnelle dans une sorte de campagne de déshumanisation en collant aux individus ou groupe le caractère animal pour les exclure. En lieu et place des débats d’idées et d’opinions, certains acteurs politiques se distinguent dans des attaques personnelles de leurs adversaires en empruntant une voie facile mais dangereuse qui est la déshumanisation.
Ces acteurs politiques font des discours déshumanisant pour se rendre plus populaire et pour non seulement salir leurs adversaires susceptibles de les défier dans leur quête du pouvoir par voie des élections. L’on constate que certains acteurs politiques identifient les membres de telle communauté comme des chiens et appellent ces électeurs à ne pas voter pour un candidat de cette communauté tribale. L’intolérance politique pousse les acteurs à s’attaquer à tel candidat et appelle leurs militants à créer des images dans les réseaux sociaux qui transforment les candidats à des animaux et aux mercenaires à la solde des étrangers.
L’on voit des militants d’un parti politique qui s’attaque aux autres militants sous prétexte d’avoir déshumanisé leur autorité morale et les violences verbales s’en suivent.
Conséquences
L’histoire montre que la déshumanisation est une étape importante dans la commission des violences de masse. L’individu ou le groupe déshumanisé est exposé d’abord à l’exclusion, ensuite à la punition et enfin à la destruction. La destruction fait référence aux violences car lorsqu’un individu ou un groupe est réduit à un animal automatiquement il est pris et traité comme tel. La population doit se désolidariser des acteurs politiques qui déshumanisent et qui incitent leurs électeurs à coller un caractère animal à leurs adversaires politiques pour des fins électoralistes.
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Dans mon pays, les acteurs politiques semblent prêts à tout pour se rendre plus populaires et pour éliminer leurs adversaires susceptibles de les défier dans leur quête du pouvoir par voie des élections. Malheureusement, cette stratégie se base souvent sur des discours déshumanisants, qui ne font que salir l’image de leurs rivaux.
Certains acteurs politiques appellent ouvertement les électeurs à ne pas voter pour un candidat issu d’une communauté tribale. Cette intolérance politique est inacceptable et nuit gravement à la cohésion sociale de notre Bukavu.
Lorsque l’intolérance politique pousse les acteurs à s’attaquer à un candidat, ils appellent les militants à créer des images dans les réseaux sociaux, qui transforment littéralement les candidats en animaux. Cette déshumanisation est une atteinte à la dignité de ces personnes, qui se battent pour représenter nos concitoyens et améliorer les conditions de vie de tous. Le mal en est que ce sont des jeunes.
Il est de notre devoir, en tant que jeunes conscients et responsables, de dénoncer ces propos déshumanisants. Nous devons rappeler à ces acteurs politiques que la politique ne devrait pas se baser sur la haine et la division, mais plutôt sur des idées constructives et le respect mutuel.
En aimant Bukavu, nous devons exiger un débat politique sain et respectueux, où les idées et les projets priment sur les attaques personnelles. Seule une politique basée sur le respect de l’autre et la valorisation de la diversité pourra réellement amener le développement et le progrès à Bukavu.