Des centaines de femmes rurales du territoire de Kabare en province du Sud-Kivu à l’Est de la RD Congo ont été sensibilisées sur les violences domestiques par l’organisation SOS Information Juridique Multisectorielle (SOS-IJM). Ceci, à travers les cliniques juridiques mobiles organisées dans le cadre du projet « Voix et leadership des Femmes ».
Ce projet financé par les affaires mondiales Canada et exécuté par le Centre Carter en RDC, est mis en œuvre au Sud-Kivu par le consortium Association des Femmes des Médias (AFEM), Fondation Pélagie Muhigirwa (FPM), Karibu Jeunesse Nouvelle (KJN) et SOS Information juridique Multisectorielle (SOS-IJM).
Au cours de ces activités de sensibilisation et de consultation organisées dans les villages de groupements de Cirunga et Bugorhe, les femmes rurales ont témoigné les formes de violences domestiques dont la plupart a été victime dans ces milieux. Après chaque séance de sensibilisation, les femmes ont bénéficié d’un accompagnement juridique facilité par les avocats de SOS-IJM.
SOS-IJM a mobilisé des avocats qui se sont rendus dans 8 villages de la chefferie de Kabare pour fournir des conseils juridiques sur les violences domestiques et aider les citoyens à trouver des solutions aux différents problèmes auxquels ils font face dans leurs entités.
» Le manque d’information Juridique ainsi que d’un accompagnement pouvant permettre aux filles et femmes de défendre leurs droits fait que plusieurs femmes subissent ces violences domestiques dans le silence et sans moyen intellectuel, matériel ou financier pour pouvoir se défendre, nous avons offert aux femmes rurales un accompagnement juridique adéquat et nous leur avons fourni des conseils qui vont les aider à faire face aux violences domestiques, surtout à mener une lutte afin de mettre fin à ces violences dont elles sont souvent victimes », a déclaré Maître Nadine Nzigire Muderwa, Consultante, Avocate au barreau du Sud-Kivu.
C’était un ouf de soulagement pour les femmes bénéficiaires du projet « Voix et leadership des femmes » dans le territoire de Kabare. Elles se disent satisfaites des enseignements reçus. Les femmes vulnérables des violences domestiques qui ont pris part à ces cliniques juridiques mobiles ont découvert leur droit et la procédure de réclamation.
« Nous sommes souvent étouffées par des hommes qui estiment que nous n’avons pas aussi le droit de travailler. Avec ces enseignements, j’estime que les hommes de mon village vont changer cette mentalité » a déclaré Madame Namanvu, l’une des participantes. Nabami, a enfin pu comprendre l’importance de recourir à la clinique juridique pour des conseils au lieu d’aller directement au tribunal.
Plusieurs cas de violences domestiques ont été dénoncés dont la majorité concernent les femmes. Selon des témoignages recueillis, certains participants disent avoir trouvé de solution aux problèmes qu’ils avaient en famille après avoir reçu des conseils et orientations à l’occasion des récentes cliniques juridiques organisées dans leurs entités.
