Sud-Kivu : Le consortium AFEM, KJN, FPM et SOS IJM poursuivent les cliniques juridiques mobiles dans le territoire de Kabare

Par Bernardin Matabaro

Rédaction Centrale
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Les communautés des plusieurs villages du territoire de Kabare en province du Sud-Kivu à l’Est de la RD Congo ont eu l’opportunité d’avoir des informations sur les violences domestiques à travers les cliniques juridiques mobiles organisées par SOS Information Juridique Multisectorielle (SOS-IJM).

Dans le cadre du projet « Voix et leadership des Femmes » ; le consortium Association des Femmes des Médias (AFEM), Fondation Pélagie Muhigirwa (FPM), Karibu Jeunesse Nouvelle (KJN) et SOS Information juridique Multisectorielle (SOS-IJM), mettent en œuvre plusieurs activités dans la deuxième phase dudit projet.

SOS-IJM, une lumière pour éclairer les femmes vulnérables à recouvrer leurs droits

De Kavumu, en passant par Bugushu, Bukole, jusque dans les villages du groupement de Cirunga, les bénéficiaires parmi lesquels les femmes et les hommes ont échangé sur les questions liées aux violences domestiques. Après chaque séance, certains participants sont passés à l’étape d’écoute, facilitée par les avocats de SOS-IJM.

SOS-IJM a mobilisé des avocats qui se sont rendus dans 6 villages de la chefferie de Kabare pour fournir des conseils juridiques sur les violences domestiques et aider les citoyens à obtenir des solutions aux différents problèmes auxquels ils font face dans leurs entités.

 » Le manque d’ information Juridique ainsi que d’ un accompagnement pouvant permettre aux filles et femmes de défendre leurs droits fait que plusieurs femmes subissent ces violences domestiques dans le silence et sans moyen intellectuel, matériel ou financier pour pouvoir se défendre », a déclaré Maître Nadine Nzigire Muderwa, animatrice-Juriste au sein de SOS-IJM asbl, avant d’ajouter;

Les femmes donnent leurs avis sur les violences domestiques à Karhambi/Cirunga

« C’ est pourquoi, le consortium AFEM à travers le services de SOS IJM a effectué des cliniques juridiques mobiles dans les axes de mise en œuvre du projet afin de se rapprocher des femmes victimes de violences domestiques, de les sensibiliser sur leurs droits, mais aussi d’écouter et de ficher leurs problèmes pour un accompagnement juridique de proximité », a-t-elle indiqué.

Ainsi, de nombreux vulnérables participants à ces cliniques juridiques mobiles ont palpé du doigt les différents éléments auxquels ils ont normalement droit. Il ressort de ces participants, en majorité les femmes, que ces cliniques constituent pour eux un ouf de soulagement et souhaitent voir SOS-IJM asbl ériger des cliniques juridiques dans leurs groupements.

De l’ignorance de droit à l’accès aux consultations juridiques gratuites !

Au cours des sessions de sensibilisation sur les violences domestiques, ces femmes et hommes de la chefferie de Kabare se sont rendus compte de l’importance d’avoir des enseignements sur cette thématique et qu’ils peuvent désormais obtenir avec l’aide d’avocats par le biais de ces cliniques mobiles.

« Nous avons réalisé le bien fondé de faire enregistrer le mariage à l’État civil et le bien fondé de prévoir un testament pour éviter des conflits qui nous engendrent des violences domestiques », raconte Madame Zawadi, l’une des bénéficiaires. Zihalirwa, un autre bénéficiaire, a enfin pu comprendre les régimes matrimoniaux, mais aussi l’importance de passer à la clinique juridique pour les conseils afin d’éviter les violences domestiques.

Les citoyens instruits pour une société non violente.

Innocent Nyakura est l’un des avocats qui ont fourni des conseils juridiques au sein des cliniques mobiles. «Je pense que le projet a été utile pour la population et que les cliniques ont permis d’aider les communautés à résoudre certaines des préoccupations juridiques les plus courantes notamment les violences domestiques », dit-il, fière d’avoir servi dans des cliniques juridiques mobiles qui ont aidé les femmes à réclamer leurs droits.

Maître Nyakura se dit impressionné par le dévouement et la participation de certaines autorités locales qui ont également servi de personnes-ressources pour les cliniques mobiles. Il est convaincu que ces cliniques ont rendu les responsables des familles plus conscients des défis quotidiens auxquels ils sont confrontées et espère que cela renforcera leur responsabilité envers leurs administrés.

Il Sied de noter que la deuxième phase des activités des cliniques juridiques mobiles, va se poursuivre dans le territoire insulaire d’Idjwi en province du Sud-Kivu, toujours à l’Est de la République Démocratique du Congo.

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