Insécurité dans l’Est de la RDC: le désamour entre les autorités congolaises et la force régionale de l’EAC n’est plus un secret

Rédaction Centrale
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Lors de son passage à Gaborone au Botswana le 09 mai 2023, le Président de la République Démocratique du Congo a révélé que d’ici le mois de juin, si la force régionale de l’EAC n’arrive pas toujours à jouer son rôle tel que prévu, la RDC sera obligée d’exiger son départ.

Devant son homologue Botswanais Eric Mokgweetsi, Félix Antoine Tshisekedi a fortement critiqué la force militaire déployée par les pays de la Communauté de l’Afrique de l’Est pour stabiliser la partie orientale de la RDC et finir avec les terroristes rwandais du M23.

Le Chef de l’État congolais a fait part de ses inquiétudes quant à la cohabitation entre les rebelles et la force de l’EAC qui a commencé à se déployer à la fin de l’année 2022.

«Nous avons remarqué une cohabitation entre les contingents de l’Afrique de l’Est et les rebelles» a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. «C’est un véritable problème au regard de la mission qui a été confiée et qui nous oblige à nous demander quel est l’objectif de cette mission ?» Il a ajouté que le mandat de cette force se terminait en juin et que «si nous estimons que le mandat n’a pas été rempli, nous les renverrons et les remercierons d’avoir essayé.»

La force de l’East African Community  (EAC) déployée au Nord-Kivu, répond aux critiques du président congolais. Selon le secrétaire général de cette organisation sous-régionale, ces critiques ne sont pas justifiées.

Pour Peter Mathuki, la situation dans l’Est de la RDC n’est pas celle décrite par le président congolais, Félix Tshisekedi. «Dire que la force régionale ne fait rien, en si peu de temps, ce n’est pas juste», a-t-il répondu. Et pour expliquer son argument: «les violents affrontements ont cessé, les rebelles sont entrain de se retirer». Toutefois, il reconnaît que le rythme «n’est peut-être pas celui attendu.»

Le temps, c’est principalement la chose «idéale» que le président Tshisekedi ne compte plus laisser à la force de l’EAC car selon nombreux congolais, les résultats ne sont pas là et ce n’est pas la peine de prolonger le mandat.

Pour rappel, le secrétaire général de l’EAC avait demandé une prolongation de six mois. La RDC n’a accordé que trois mois qui iront jusqu’en juin. Ce nouveau délai sera assorti d’une évaluation de la situation. Manifestement, il y a des problèmes avec cette force régionale sur terrain.

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