Au cours d’une réunion tenue ce dimanche 13 Août 2023, la coordination de la société civile forces vives de Nyamilima ainsi que d’autres leaders communautaires locaux ont décidé à ce que les activités scolaires reprennent sur l’ensemble du groupement de Binza en territoire de Rutshuru province du Nord-Kivu. Cette décision survient une année après que ces activités soient déjà suspendues suite à la guerre du M23.
Une septantaine des représentants de différentes couches de la population ayant pris part à ces assises, dont les délégués des confessions religieuses, des cadres administratifs, des représentants des écoles, des associations, … sous la facilitation ont dit oui à la reprise des cours dans cette partie. Cette décision a été prise compte tenue des défis majeurs dont sont victimes plusieurs enfants suite à la non scolarité.
« On a vraiment constaté beaucoup de défis liés à la non scolarité de nos enfants, le taux de la délinquance juvénile a sensiblement augmenté. C’est comme par exemple, il y a tant des grossesses précoces et indésirables chez les filles mineures, des enfants garçons se sont enrôlés dans des groupes armés. Et là nous avons vu que si cette situation perdurait des conséquences seront trop énormes, raison pour laquelle avec d’autres cadres, les représentants des écoles et des enseignants viennent de promettre qu’ils vont commencer les inscriptions d’ici le 21 août prochain, » explique Pacifique Lwaramba, président de la société civile forces vives de Nyamilima à juardc.info, appellant toute la population du groupement de Binza à préparer les enfants pour la rentrée des classes.
Remerciant le comité de cette structure pour l’organisation de ce cadre d’échange, les participants se sont dits satisfaits de cette décision prise en commun accord. Signalons que c’est depuis le mois de Novembre 2022 que les activités scolaires avaient été suspendues sur l’ensemble du groupement de Binza en sous division de l’EPST Rutshuru 4 lors que des rebelles du M23 avaient progressé vers cette zone.
Quid des frais scolaires qui étaient déjà payés par les parents pour l’année passée alors qu’aucune évaluation certificative n’avait eu lieu? Une question qui reste toujours en étude, et autour de laquelle les mouvements syndicaux vont sursoir pour chercher une réponse y afférente.
