Sange : Les réfugiés burundais dans le camp de transit à Sange ne sont pas des porcs

Rédaction Centrale
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Photo Les réfugiés burundais dans le camp de transit à Sange ne sont pas des porcs

Dans un message publié dans le groupe Whatsapp dénommé « Développement de Sange » en date du 19 juillet 2023 et qui a fait le tour des plusieurs autres groupes Whatsapps de la province du Sud-Kivu ; son auteur traite les réfugiés burundais « des porcs, les qualifiant de trop sale et d’être à la base de cas de choléra qui est observé actuellement dans leur camp ». Il dit, qu’ils doivent être chassés de cette partie du territoire d’Uvira parce qu’ils ont pour mission d’exterminer les Bafuliru de la plaine de la Ruzizi.  

Stop à la campagne de diabolisation des réfugiés burundais

Ces propos sont dangereux car l’auteur déshumanise les personnes humaines en les qualifiants des porcs. Ensuite il les accuse d’être à la base du choléra. Avec ce message, l’auteur peut pousser la population de Sange à s’en prendre aux réfugiés burundais. Ceci peut également conduire à leur élimination physique car dans ce cas, pour le commun de mortel, il ne s’agira que lutter contre les causes du choléra. En outre, il y a risque que la population d’accueil puisse développer un sentiment de haine et une méfiance contre les réfugiés burundais.

Personne ne peut écarter avec assurance la possibilité de se retrouver un jour dans une situation de refuge, d’où il est très important de traiter ceux qui sont dans cette situation avec une attention particulière. Dire que les réfugiés burundais ont pour mission d’exterminer les Bafuliru c’est banaliser la situation moins désireuse dans laquelle cette catégorie de personnes se trouvent.

Les conditions dans lesquelles les réfugiés sont logés dans plusieurs camps de transit du pays sont précaires et peuvent les exposer à plusieurs maladies. Cependant, présenter leur situation de cette manière favorise plus la violence contre eux que de trouver la solution à leur problème.

La meilleure façon serait de plaider auprès des autorités compétentes pour qu’elles puissent améliorer leurs conditions de séjour dans ce camp de transit. Mais aussi une sensibilisation des réfugiés à l’hygiène serait plutôt efficace que de les présenter comme des porcs à abattre.

Les autorités devraient punir sévèrement ceux qui collent aux autres une identité animale, ceux qui manipulent par des messages d’incitation à la violence et ceux qui se permettront de s’attaquer aux réfugiés burundais.

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