La Fondation Panzi, célèbre pour son action humanitaire, a accueilli ce mardi 30 avril 2024, une délégation du gouvernement irakien venue s’inspirer de ses méthodes de réhabilitation pour les victimes de conflits, de violences sexuelles et d’autres traumatismes.
Pour rappel, le travail remarquable de la Fondation repose sur quatre piliers fondamentaux :
- Aide médicale : Soigner les blessures physiques et les traumatismes.
- Soutien psychosocial : Reconstruire la résilience et l’estime de soi des survivants.
- Réinsertion socio-économique : Offrir aux victimes de nouvelles perspectives en les aidant à réintégrer la société avec des compétences qui leur permettent de subvenir à leurs besoins.
- Accompagnement juridique et judiciaire : Lutter contre l’impunité et rendre justice aux victimes.
Ces éléments ont été salués par les ministères irakiens concernés, notamment la Direction Générale des Affaires des Survivants et le ministère du Travail et des Affaires Sociales.
Un modèle à reproduire en Irak
« Nous sommes ici pour observer et apprendre », a déclaré Mme Sarah Alyas, directrice générale des Affaires des Survivants en Irak. « L’Irak a tragiquement souffert des affres de conflits prolongés. Nous avons perdu des femmes, des hommes et des enfants ; des vies brisées qui ont besoin de soins spécialisés pour panser les blessures physiques et psychologiques. »
L’objectif principal de cette visite est d’examiner de près les pratiques éprouvées de la Fondation. L’initiative est prometteuse car elle est guidée par la volonté de reproduire un modèle similaire de centre de réhabilitation en Irak, afin d’offrir un refuge et un renouveau aux nombreuses vies brisées par les guerres incessantes.
« Nous avons beaucoup appris et nous sommes impressionnés par l’approche holistique de la Fondation Panzi », a ajouté Mme Alyas. « Nous espérons emporter cette lumière et l’installer au cœur de l’Irak. »
Une approche holistique pour la guérison
Fondée par le Dr Denis Mukwege, lauréat du prix Nobel de la paix, la Fondation Panzi est reconnue pour son approche novatrice, centrée sur la personne dans son intégralité.
Le pilier médical garantit la prise en charge des blessures physiques, tandis que le soutien psychosocial assure la reconstruction de la résilience et de l’estime de soi des survivants. La réinsertion socio-économique offre une nouvelle chance aux individus en favorisant leur réintégration dans la société avec des compétences qui leur permettent de s’autosuffire. Enfin, l’accompagnement juridique et judiciaire vise à rendre justice et à lutter contre l’impunité des crimes de guerre.
Un partage d’espoir et de solidarité
Cette collaboration entre la Fondation Panzi et les dirigeants irakiens incarne l’apprentissage par l’expérience et le partage international des meilleures pratiques. De Bukavu à l’Irak, l’humanité partage une aspiration commune au bien-être et à la paix. Cette démarche transcontinentale souligne la nécessité pour les communautés internationales de se soutenir mutuellement dans la reconstruction après les conflits.
L’histoire de l’engagement de la Fondation Panzi, entrelacée avec celle de la future initiative en Irak, rappelle une vérité fondamentale : même dans les endroits les plus sombres, l’espoir peut renaître. La délégation irakienne, emmenée par Mme Alyas, repart non seulement avec un modèle à adapter, mais aussi avec l’espoir renouvelé qu’un jour, à travers ce centre de réhabilitation envisagé, d’autres histoires de guérison et d’espoir pourront être écrites sur la terre irakienne.
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