Sud-Kivu : AFEM, voici les voies de sortie pour la promulgation et l’exécution des édits provinciaux

Rédaction Centrale
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La province du Sud-Kivu compte déjà 14 édits depuis la première législature. Une révélation faite au cours d’un débat citoyen organisé le jeudi 28 avril 2022, en la salle Célestine, par l’association des femmes des médias (AFEM).

Les participants, notamment certains élus provinciaux, des juristes, organisations de défense des droits humains et de journaliste, certains professeurs et acteurs de la société civile, ont échangé autour de la thématique ; « les défis qui bloquent l’effectivité des édits provinciaux au Sud-Kivu, cas de celui portant protection des défenseurs des droits humains et des journalistes ».

Il a été question d’échanger autour des défis qui bloquent l’effectivité des édits et proposer les voies de sortie pour que la province du Sud-Kivu se dote régulièrement des édits qui répondent en mieux à la situation vécue en province.

Pour le député provincial, David Mubalama, élu du territoire de Walungu et l’un de panelistes, la population devrait participer à l’élaboration des édits, mais aussi aux débats tenus pendant la plénière afin de s’assurer de sa contrepartie. Il estime que la sensibilisation de la population sur les édits déjà votés est d’une importance capitale dans ces processus.

« Pour qu’un édit soit applicable en faveur de la population, il faut que la population prenne part à son élaboration ; pendant les plénières la population devrait participer aux débats afin de se rendre compte que son apport à porté par ses représentants ; organiser des séances de sensibilisation et de vulgarisation d’un nouvel édit afin de son appropriation par la population ; trouver des moyens financiers pour vulgariser les édits au souverain primaire », a-t-il expliqué.

De son côté, Maître Aline Bahati, défenseur des droits de l’homme et responsable de la clinique Juridique de la fondation Panzi, a proposé différentes pistes de solutions qui peuvent concourir à la promulgation et l’exécution des édits en province du Sud-Kivu.

« pour que les édits soient publiés et votés, l’Assemblée Provinciale doit user de ses moyens ; les médias aussi devraient en parler, car ça constituent le quatrième pouvoir ; les plaidoyers de la société civile et assemblée provinciale, Faire la traduction dans la langue courante en province (swahili) ; les DDH et journalistes de mener des actions en synergie et réfléchir sur les mécanismes d’alerte en cas d’abus sur DDH et journalistes. Sont-là les mécanismes pour que les édits soient publiés et exécutés », a-t-elle souligné.

Pour sa part, Monsieur Gloire Koko, qui a tenu un discours au nom de l’association des femmes des médias (AFEM), a indiqué que sa structure s’engage à faire parvenir ces recommandations aux autorités compétentes afin de pallier à ces défis qui mettent en mal les intérêts de la population.

« Nous allons tenir compte des différentes recommandations formulées afin de contribuer à la bonne gouvernance au Sud-Kivu », a-t-il déclaré.

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