Un redéploiement des Forces Armées de la République Démocratique du Congo s’observe depuis le début de la semaine dans plusieurs villages du territoire de Lubero. C’est en réponse aux recommandations de la société civile sur le renforcement des dispositifs sécuritaires dans cette partie du Nord-Kivu ; mais ce redéploiement se passe avec plusieurs contraintes.
La première contrainte c’est la psychose que créée la présence des éléments de l’armée loyaliste dans certains villages en redéploiement. Les habitants n’observent que l’arrivée d’un arsenal militaire important sans pour au tant être rassurés sur leur permanence. Les groupes armés en circulation dans les mêmes zones peuvent s’attaquer à tout moment aux militaires Fardc craint un habitant de Kaseghe au sud de Lubero. Selon lui, l’armée régulière a créé la panique en procédant aux arrestations de certains jeunes supposés collaborer avec les présumés maï-maï Jeudi 15 Juin dernier.
Cette situation qui frise la collaboration avec ces nouvelles troupes loyalistes. Le même Jeudi dans la matinée, des tracts exigeants le départ des éléments FARDC ont été ramassés à Mighobwe, moins de 10Km de Kaseghe. Mais vers la mi-journée une adresse a été organisée par les autorités militaires pour rassurer la population et leur demander de faire confiance à l’armée régulière. Ceci en dénonçant les éléments suspects qui perturbent la quiétude de la population.
Ce Vendredi 16 Juin 2023, un salongo civilo-militaire a été organisé à Mighobwe. Les habitants ont d’ailleurs construit le camp de l’armée régulière dans le village. La société civile du territoire de Lubero pense de son côté que le redéploiement est salutaire s’il va faciliter la consolidation des villages, longtemps abandonnés aux mains des présumés maï-maï. Mais aussi envisager la traque des groupes armés réfractaires au processus de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation PDDRCS.
