Rutshuru: au-moins dix personnes tuées par les M23 près d’un camp de l’EAC à Tongo Marangara

Rédaction Centrale
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Les terroristes du Mouvement du 23 mars M23 ont assassiné ce dimanche 06 août 2023, au moins dix personnes dans le village de Marangara en groupement de Tongo dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) pourtant placé sous contrôle de la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC).

Selon les sources locales affirment l’assassinat de ce dix personnes parmi lesquelles deux en tenue militaire et quatre blessées. Cinq maisons ont été incendiées au passage.

Par ailleurs, un cadre de la société civile a, pour sa part, indiqué que le bilan de dix morts est encore provisoire. Accusant directement les terroristes du M23, ce dernier a renseigné que des femmes, des enfants et des présumés FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) font partie de ce lot.

D’autres habitants interrogés par Juardc.info accusent les M23 qui seraient venus de Mulimbi d’être les auteurs de l’attaque. « neuf personnes tuées la nuit et ce matin, un des blessés vient de mourir. Au total il y a 10 morts et cinq blessés », a précisé une source hospitalière ajoutant que les blessés ont été transférés à l’hôpital général de référence de Rutshuru pour des soins appropriés.

Cette attaque intervient dans un contexte où Kinshasa accuse la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est de cohabiter avec les terroristes du M23, majoritairement tutsi, soutenus par le Rwanda et qui se sont emparés depuis l’année dernière de vastes pans de territoires au nord de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

Les rapports des experts de l’ONU ont corroboré ce soutien, condamné par plusieurs chancelleries occidentales. Kigali conteste, accusant en retour Kinshasa de collusion avec les FDLR, un mouvement hutu constitué par certains auteurs du génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda.

Quoique le gouvernement de la République démocratique du Congo ait prorogé le mandat de la force militaire Est-africaine jusqu’au mois de septembre, cette nouvelle attaque du M23 dans une zone qu’elle est censée protégée, renforce le climat de méfiance entre les deux parties. Kinshasa a déjà exprimé son souhait de recourir à la force de l’Afrique australe (SADC) pour suppléer à la force de l’EAC.

Pour l’instant, les autorités congolaises attendent évaluer les avancées des troupes de la Communauté de l’Afrique de l’Est afin de décider de l’avenir de cette force militaire sur le territoire congolais.

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