Les acteurs de la société civile, des organisations des femmes et des jeunes du Nord-Kivu, Sud-Kivu et de l’Ituri ont été outillés sur la rédaction du rapport alternatif de la société civile. Cet atelier a été également une occasion pour le renforcement des capacités des participants sur les mécanismes d’examen périodique universel, EPU. La session de trois jours a été organisée du 5 au 7 février 2024 dans la ville de Bukavu et appuyée conjointement par Cordaid, Women’s International Peace Cente (WIPC) CSPPS dans le cadre du programme Just Future.
Cette activité qui a porté sur la préparation à l’Examen Périodique Universel (EPU) de la RD Congo 2024, a pour objectif de récolter les données pour rédiger le rapport alternatif sur les recommandations de la société civile, l’enrichissement du rapport et sa validation.
« C’est dans l’optique de d’évaluer/ documenter la mise en œuvre des recommandations EPU formulée lors de sa récente évaluation aux trois cycles qui était fait en mais 2019 et ainsi contribuer le respect effectif des droits de l’homme avec un focus la mise en application effective de lois /politiques précédemment adoptées aussi bien par le parlement que par le Gouvernement. Le rapport en cours de rédaction permettra à la société de comprendre les recommandations entièrement, partiellement et ou non mise en œuvre par la RDC et ainsi formuler des nouvelles recommandations pour la suite du processus », explique Bahati Rubango, Coordinateur Pays de WIPC en RDC
Rubango poursuit en montrant que le rapport mi-parcours de la société civile a noté des avancées remarquables dans le cadre des recommandations EPU à côtés desquelles plusieurs défis pour la réalisation des autres recommandations. Il ajoute que ce rapport concerne 4 provinces notamment le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l’Ituri ainsi que la province-ville de Kinshasa ; « il souhaite par exemple la mise en application des lois votées, à travers la mise en place des chambres mixtes spécialisées pour aider à juger les auteurs des crimes graves, offrir une indemnisation juste et équitable aux survivants et instaurer les garanties de non répétions », conclut-il.
Pour sa part, Judith Maroyi, l’une des participants, recommande l’organisation de plusieurs sessions de formation intégrant les jeunes afin qu’eux aussi contribuent au développement du pays. Elle espère que toutes leurs propositions seront parvenues aux autorités et seront appliquées.