Le 21 Septembre de chaque année, le monde commémore la journée internationale de la paix ; une journée historique marquée par les affres des guerres à répétition et les conséquences de la 1ère et la 2 ème guerre mondiale.
Pour le Congo, depuis notre accession à l’indépendance, le peuple ne fait que vivre une petite période d’accalmie qui s’ensuit des élections moins crédibles qui ne rassurent pas les citoyens.
« Peut-on espérer à une paix durable dans un pays où l’intégrité territoriale reste hypothétique ? »
Les acteurs de paix et de la bonne gouvernance ne cessent de chercher les causes profondes d’une cession volontaire d’une partie du territoire national par le gouvernement ! Cette partie cédée reste soit dans la main des groupes armés internes sous motifs des mouvements d’auto défense et de protection du territoire et l’autre cédée aux groupes armés étrangers qui réclament la prise en compte de leur desiderata d’intégrer l’armée régulière au nom de la paix et cela sous la bénédiction des pays limitrophes.
Ces groupes armés rendent invivable cette partie qu’ils occupent illégalement, ils y instaurent la loi, ils y nomment les gestionnaires administratifs, ils font payer la taxe et décident même de la monnaie à utiliser dans cette partie cédée volontairement.
Les parties occupées par ces hors la loi, sont des parties stratégiques qui renferment une richesse importante du pays et parfois des portes d’entrées du pays en limite avec un voisin assoiffé des richesses naturelles congolaises.
D’aucuns se posent la question de savoir à qui profitent les richesses qui surplombent les parties cédées volontairement ? Y a-t-il un complot d’exploitation commune des ressources naturelles maquillées en faux conflits armés ? Y a-t-il des contrats signés sans la moindre conscience citoyenne entre nous et nos voisins pour nos minerais?
« Le reste des richesses du pays, comment sont-elles partagées entre couches de la population ? Quid du projet de budget 2023 »
Dans le projet du budget 2023, nous avons vu un Scandale ; plus de 60% du budget profite à l’homme politique pendant que seulement 7% est orienté aux infrastructures !
- La présidence en elle seule va bénéficier de 35% du budget ;
- Le Gouvernement et le parlement de 25% du budget ;
- L’éducation 17% ;
- La santé de 13% ;
- L’infrastructure de 7% ;
- La sécurité de 3%
Quelle répartition injuste ?
Et vous voulez que le cycle de confiance soit restauré entre gouvernés et gouvernants ! Savez-vous, le dicton qui stipule que: « La paix sans pain est une épée ! L’épée de Damoclès j’insiste! «
« Continuez à traiter le peuple d’un chien et il sera le chien le plus féroce », Dit-on.
« Nous crions à l’unité nationale, chose qui ne peut être possible que si les ressources du pays sont partagées de manière équitable ».
Creuser les causes profondes des guerres à répétition en RDC c’est savoir avec quels acteurs il faut bâtir la paix. La paix est possible quand le peuple est conscient des conséquences de la guerre et non pas avec la conception de programmes bidons et tellement budgétivores !
« Travaillons avec le peuple et il romprait avec les groupes armés ».
La prise de conscience collective permettra au citoyen lambda de vivre une paix durable si et seulement si les ressources du pays sont partagées de manière équitable.
L’écart monumental entre le salaire de l’homme politique congolais et de notre fonctionnaire étatique frustre et appelle à la révolte.
Comment un militaire/policier peut vivre avec moins de 100$ le mois pendant qu’un député jouis de bourgeoisie avec plus de 21.000$ le mois! Ayant arme à la main s’en prendra à notre paisible population où cédera son arme aux ennemis de la paix.
La paix ne peut être possible que si les ressources du pays sont partagées de manière équitable ! Investissez dans le social et le peuple y trouvera son compte.
« Les routes, les centres de santé, le logement, les écoles, les marchés, la nourriture sont les priorités de l’homme congolais ! Cessez la politique démagogique et le peuple vous donnera son appui! »
« Learning to live together »
Par Prince Centwali, Paxologue et acteur de la société civile.