Dossier « Macheval » : les victimes de la démolition exigent le dédommagement de tous les biens perdus

Rédaction Centrale
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Mairie de Bukavu, photo d'illustration

Les victimes de la démolition des maisons sur avenue « Macheval », au quartier Nyalukemba, en commune d’Ibanda demande d’être rétabli dans leurs droits entant que locateurs de l’état sur ce site.

Elles l’ont fait savoir dans une correspondance adressée au nouveau Maire de la ville de Bukavu et dont copie réservée à la rédaction de JUARDC.Info.

« Pour ce faire, c’est depuis le 24/10/2020 un certain samedi qu’une bande des personnes ressemblant aux bandits de long chemin sous la guide des agents de cadastre et qui ont procédés au mesurage des parcelles sur les domaines de l’état au site dit « Macheval » sans même un ordre de mission et en suite installer une pancarte muette sans durée d’exécution du projet et d’autres éléments importants pouvant tirer l’attention des tous avec comme motif, que la mairie de Bukavu va construire des maisons pour les agents de l’état. Une chose qui a été détectée du mensonge pire et simple qui n’avait que comme objectif de spolier ces maisons et parcelles de l’état, nous étions surpris en date du 08 au 10 décembre 2020 à l’absence des tous les parents sauf des enfants qui étaient à la maison vers 10H, la mairie de Bukavu a envoyé les policiers et les enfants de la rue pour démolir pour nous et nous déguerpir par force sans préavis et ont vandalisés nos biens et autres engloutis dans le sol dont on avait tout perdu », disent-elles.

Pour elles, après un constant du Gouverneur de province du Sud-Kivu, remarquant que tout ce que faisait le maire de la ville sortant n’était pas l’égal car ce site n’a jamais fait l’objet d’être désaffecté et ne peut être vendu que le jour où les procédures seront respectées et en tenant compte de locateurs de l’état qui y vivent depuis les années 1997, 2000,2001.

« Monsieur le Gouverneur de province n’a pas resté indiffèrent sur cette question et appris les mesures de suspendre le maire en mettant sur la première position des griefs lui reprochés : la vente illicite des parcelles sur le site Macheval, une décision qui a été salutaire pour nous et pour les acteurs sociaux qui ne cessaient d’alerter les autorités sur la même question. Plus de ça, nous avons connu des menaces de la part des spoliateurs et nous les connaissons encore jusqu’à maintenant qui utilisent l’un de locataires qui se tape la poitrine qui l’est désormais le propriétaire de la parcelle qu’il occupe et qui nous menace de nous déguerpir par force sous la bénédiction des spoliateurs et de la mairie de Bukavu, nous avions écrit une lettre au ministre des affaires foncières de l’époque en 2021 et qui nous avait en retour répondu sous la lettre N°368CB/MIN.PROV/TPPAF/SK/ du 16 JUL/2021 et qui avait confirmé que ce site appartient bel et bien à l’état congolais et qu’aucun citoyen ne peut s’y prévaloir d’un quelconque droit de propriété, étant entendu que cet espace n’a jamais fait l’objet de désaffectation et qui nous avait demandé de dénoncer tout mouvement suspect qui peut s’y produire et que nous soyons sécurisés. » insistent-elles.

Pour ce faire, les victimes de la démolition méchante de la part de l’ancien maire demandent d’être protégées car elles sont menacées par les spoliateurs.

« De faire une descente tripartite pour confirmer ou pas si les deux parcelles qu’occupe monsieur Balole Bwami lui appartiennent car il se dit déjà procéder les titres et déjà cadastrées et si c’est vrai annuler ce contrat. De nous permettre à réhabiliter nos maisons démolies illégalement par l’ancienne mairie de Bukavu car déjà nous vivons dans des bicoques comme des inhumains ; De nous dire finalement qu’est-ce que nous retenons dans ce dossier car personne ne veut pas se prononcer de la part des autorités compétentes ; De nous rétablir dans nos droits entant que locateurs de l’état sur ce site ; De nous donner désormais d’autres contrats de bailles mais qui seront assurés et garantis par vous entant que nouvelle autorité rétablie à la mairie ; De traduire en justice tous les spoliateurs pour qu’elle puisse faire son travail enfin d’arrêter cette hémorragie foncière ; De nous remettre dans nos droits dans le temps qui métrite car nous vivons mal avec les enfants ; De nous dédommager des tous nos biens perdus et engloutis dans le sol lors de cette action ignoble de la démolition méchante par l’autorisation de l’ancien maire. » martèlent-elles.

Au cas où le gouvernement décide de désaffecter ce site, celles-ci demandent qu’elles soient les premières bénéficiaires comme ancien occupants et locateurs.

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