Des filles et femmes porteuses des mini-jupes sont les cibles des agressions physiques et tortures graves par le Maï-Maï Malaika Kabala, dans la commune rurale de Salamabila, en territoire de Kabambare, Province du Maniema, à l’Est de la RDC.
D’après des sources concordantes et dignes de confiance du milieu, des jeunes filles de moins de 18ans, porteuses des mini-jupes et pantalons dans la commune rurale de Salamabila, sont également la cible et traversent un moment difficile.
Ce Maï-Maï Malaika Kabala les accusent des sorcières par le fait de s’habiller les mini-jupes qui porteraient atteintes à leurs fétiches.
Selon une interview accordée par la radio communautaire « Sauti ya Mukaaji » de Salamabila, le président du mouvement Maï-Maï Malaika Kabala fait savoir que c’est depuis le mois de décembre 2022 qu’il a interdit aux filles et femmes de ne plus porter les mini-jupes et des pantalons dans sa juridiction.
« C’est depuis le mois de décembre 2022, que moi Kabala j’ai interdit aux filles et femmes de ne plus porter les mini-jupes et des pantalons dans ma juridiction du territoire de Kabambare, secteur de Bangubangu Benye Salamabila (BB salamabila), car les conditions de mes fétiches ne permettent pas à ce que les femmes portent des habits montrant une partie du corps d’une femme. Car les ports des pantalons et mini jupes par les femmes sont à la base d’affaiblir les forces des ancêtres communs, et quiconque sera attraper subira des tortures, des agressions physiques graves et sera fortement violée par mes éléments et je verrais en quelles sortes des militaires FARDC viendra me contredire. En plus, je visiterai toutes les écoles voir s’il n’y a pas des enfants filles qui sont à l’encontre de cette loi et l’école qui ne dispose pas des pupitres, son chef d’établissement subira des agressions et tortures physiques». avait-il annoncé d’un ton orgueilleux.
L’Action pour la Restauration de la Paix et la Justice (ARPJ), qui condamne cet acte fait savoir que c’est depuis le début du mois de Janvier2023 à ce jour, qu’il a rapporté 11cas des agressions et tortures physiques dont 6 filles de moins de 18ans, 3 femmes adultes et 2 hommes ont déjà subi des agressions et tortures physiques.
Pour sa part, le Ministre des Droits Humains condamne avec fermeté les actes de torture et violence perpétrés par des groupes armés non autrement identifiés, à Salamabila dans le territoire de Kabambare, province du Maniema contre les paisibles citoyens, sans défense.
Dans un communiqué rendu public, le ministre des Droits Humains, Me Albert Fabrice Puela explique que ces actes dont les images insoutenables circulent sur les réseaux sociaux en rappelant la triste période de l’esclavage.
« Ces actes dont les images insoutenables circulent sur les réseaux sociaux en rappelant la triste période de l’esclavage, sont inadmissibles, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi Tshilombo ayant fait du respect des Droits Humains des Congolais, son principal cheval de bataille. Les autorités tant policières que judiciaires sont invitées à tout mettre en œuvre afin que les auteurs de ces traitements cruels, inhumains et dégradants, particulièrement à l’égard de la femme et des enfants répondent de leurs actes devant les instances judiciaires. » condamne-t-il.
En outre, le ministre des Droits Humains invite les services et structures spécialisées à prendre des mesures d’accompagnement des victimes pour leur prise en charge adéquate.