Sud-Kivu : SOS IJM réunit les OSC pour des échanges d’expériences sur les stratégies efficaces de gestion des conflits par les cliniques juridiques

Rédaction Centrale
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Mettre en place une alliance de plaidoyer au niveau provincial qui réunit les organisations de la société civile et d’autres acteurs impliqués pour amener les décideurs au niveau provincial de pouvoir renforcer les résultats du projet ESPER qui est mis en oeuvre au niveau du territoire de Kalehe, Uvira et dans la plaine de la Ruzizi en province du Sud-Kivu, tel est l’objectif d’un atelier de deux jours organisé par SOS Information Juridique Multisectorielle, SOS-IJM asbl.

Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet «ensemble pour la sécurité et la paix à l’Est de la RD Congo (ESPER)».  Ce projet est exécuté au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri et implémenté par cordaid et VNG International avec des partenaires nationaux comme SOS IJM au niveau du Sud-Kivu. Ce projet est axé sur trois piliers notamment la gouvernance sécuritaire, l’engagement communautaire et les cliniques juridiques.

Au cours de cet atelier d’échange d’expériences sur les stratégies de gestion des conflits à travers les cliniques Juridiques organisé du lundi 13 au mardi 14 mars 2023 en la salle de réunion de l’hotel Maman Kindja situé en commune d’Ibanda dans la ville de Bukavu, les organisations de la société civile impliquées dans le mécanisme alternatifs de règlement de conflits en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu ont réitéré leur engagement à travailler pour la lutte contre les violations des droits humains signalées dans ces trois provinces de  l’Est de la RDC.

Maître Justin Bahirwe Mutabunga, Coordonnateur de l’organisation SOS Information Juridique Multisectorielle (SOS IJM) salue le travail en synergie des organisations de la société civile réunies dans cet atelier. Il estime que les participants vont mettre en valeur les acquis de ces échanges afin d’atteindre leurs objectifs.

«Les stratégies doivent être efficaces pour rentabiliser le travail des MARC, le modèle le plus répandu au Sud-Kivu comme on l’a dit, c’est la clinique juridique et je pense qu’aujourd’hui on est pratiquement la première province qui a développé ce modèle. Par excellence la fondation Panzi qui en a construit une vingtaine, mais c’est une stratégie efficace parce qu’on s’est rendu compte que les cliniques juridiques ou les MARC qui ont développé seulement l’approche d’accompagnement des victimes des violences sexuelles ont constitué aussi une stigmatisation…les MARC peuvent accompagner au delà de tout ce qui est lié aux résolutions pacifiques spécifiques de résolution des conflits pourquoi pas le cas des défenseurs des droits de l’homme qui sont en détresse et c’est là où il y a un lien direct avec l’alliance de plaidoyer pour la gouvernance sécuritaire», a déclaré Maître Justin Bahirwe.

Pour Jacques Bujiriri, chargé des programmes au sein de SOS IJM, l’objectif primordial est d’échanger les expériences dans le cadre de résolution des conflits au sein des communautés à travers les cliniques juridiques.

«Nous voulons mettre en place un cadre de plaidoyer provincial pour rehausser la voix de la société civile pour la mise en oeuvre de plan d’action de sécurité dans sa globalité, nous avons évaluer les stratégies que que partenaire ou les organisations de la société civile utilisent pour résoudre les conflits au niveau communautaire au nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri et à l’issu de cela, chaque participant a compris les approches qu’utilise l’autre et la combinaison des approches que nous avons appris dans cet atelier vont aider chaque partenaire à améliorer ses services pour la cohésion et la paix au sein de sa communauté», a-t-il dit.

Il ressort de participants à ces assises que les expériences partagées vont les aider à résoudre les problèmes souvent rencontrés au sein de leur communautés.

«Nous avons partagé les expériences selon le contexte de chaque province et avons trouvé des similitudes et des leçons apprises vont nous amener à beaucoup plus interagir au sein de la communauté pour résoudre les problèmes communautaires à travers les cliniques juridiques», a rassuré Madame Jeannette Chandazi, parajuriste au sein de la clinique juridique SOS IJM de Kamanyola.

 

Ont pris part à ces assises, les organisations de la société civile du Sud-Kivu qui travaillent dans le cadre des mécanismes alternatifs de règlement des conflits et celles qui travaillent dans le secteur de la gouvernance sécuritaire, les acteurs travaillant dans les mécanismes alternatifs de règlement des conflits du Nord-Kivu et de l’Ituri, le bureau de la coordination de la société civile du Sud-Kivu, le barreau ainsi que la CNDH.

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