Rutshuru : la rentrée scolaire 2023-2024 perturbée par des manifestations de la population en colère à Ishasha

Rédaction Centrale
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Toutes les activités sont restées paralysée toute la journée de ce lundi 04 septembre 2024 à Ishasha, une cité frontalière à l’Ouganda voisin située dans le groupement de Binza en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). La rentrée scolaire n’a pas eu lieu malgré le go du ministre de l’enseignement primaire secondaire et technique.

Selon nos sources, la population est descendue dans les rues pour manifester contre la tuerie de deux civils sur la route Ishasha-Nyakakoma le week-end  dernier en plein Parc des. Virunga. A en croire les informations locales, ce meurtre est attribuée aux eco- gardes de la place.

«Ils sont deux civils dont une femme, tous âgés d’environ 30ans qui ont reçu des coups de balles quand ils étaient en partance vers Nyakakoma le samedi passé. Ils étaient sur moto et ont été tirés dessus par des eco-gardes en patrouilles. Nous avons des signes du sang mais, sans retrouver ni les corps des victimes, ni la moto,» renseigne Faustin Kambale, président du CLJ Ishasha.

Le patron du Conseil Local de la Jeunesse d’Ishasha ajoute que ce drame avait été signalé quelques heures après le départ de ces deux paisibles habitants d’Ishasha qui se rendaient dans le village lacustre de Nyakakoma pour le commerce des drogues, principalement les chamvres.

«Ce jour-là, quand ils étaient partis, après un moment, nous avions entendu des coups des cartouches vers Kasoso, alors c’est à ce dimanche qu’on s’est rendu compte qu’ils ne sont pas rentrés pendant qu’ils ne sont même pas à Nyakakoma,» renchérit-il.

Dès les premières heures de ce lundi, 04 septembre, des initiatives locale de recherche de ces deux civils ont été lancées mais sans issues favorables. Ceci a poussé des habitants de la cité frontalière d’Ishasha à se livrer à une manifestation de colère.

Les jeunes manifestants ont ainsi barricadé la route. Pendant ce temps, ils se sont dirigés vers la clôture électrique servant de limite entre le parc et la chefferie qu’ils ont même démoli.

Les sources proches de la société civile ayant menées des enquêtes indiquent que les signes (traces) du sang seraient remarquables entre le lieu du forfait et la rivière Kasoso. Ce qui a poussé à croire que les corps des victimes seraient jetés dans cette rivière.

La population de l’agglomération d’Ishasha exige au chef de poste de patrouille de fournir une lumière quant à ce, et à la justice d’organiser un procès contre les auteurs de cet acte criminel à l’égard des civils sans armes.

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