Malgré l’interdiction du maire de la ville, les mouvements citoyens et groupes de pression du Nord-Kivu, ont organisé ce lundi 19 février 2024, une manifestation pacifique à Goma pour réclamer la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Ces jeunes se sont finalement arrêtés au niveau de CCLK dans le quartier Mugunga, à quelques kilomètres de la cité de Sake, bien qu’ils aient initialement pour objectif de marcher jusqu’à Sake dans le territoire de Masisi. Arrivés, ces jeunes ont fait une déclaration devant la presse locale, exprimant leurs inquiétudes face à la situation sécuritaire qui prévaut dans la province du Nord-Kivu depuis plus de deux ans.
«Ça fait plus de 600 jours que les rebelles du M23 continuent à semer un climat de terreur, tuant nos compatriotes et envahir nos différentes entités dans le territoire de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi, cette situation étant qualifiée comme une guerre d’agression, comme renseigne plusieurs rapports des Nations-Unies, suite à l’aide prépondérante en homme et en matériels du Rwanda aux terroristes du M23», déclarent-ils.
Les manifestants ont également dénoncé le silence de la communauté internationale face à cette crise sécuritaire dans la partie orientale de la RDC, ainsi que le soutien de certains pays occidentaux, tels que les États-Unis, la France et l’Angleterre; dans le but de déstabiliser l’est du pays et piller ses richesses au prix du sang de la population civile.
«Tout en disant non au silence de la communauté internationale face a la crise en RDC et le soutien indéfectible de certains pays occidentaux dont les états unis, France et Angleterre au Rwanda dans le but de déstabiliser l’Est pour piller nos richesses a travers le sang qui coule de nos compatriotes, vu la souffrance que nous inflige cette agression qui continu a créer un catastrophe humanitaire a l’égard de la population civile», ont-ils déclaré.
Face à cette situation, les manifestants ont formulé plusieurs recommandations, notamment la présence de VPM de la défense et anciens combattants au Nord-Kivu jusqu’à la fin de la guerre, la présence du chef d’État-major général aux côtés des FARDC pour régler la cacophonie des commandements sur les lignes de front.
Cette manifestation témoigne de la volonté des citoyens congolais de voir la paix et la stabilité revenir dans la région, et leur détermination à agir pour mettre fin à la violence et à l’insécurité qui sévissent dans l’est de la RDC.
